Topic 719092

DH// 91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:35:03

© photo DH - Flikr common

London Victoria Station

 

 

Ref. topic Temporalité

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:35:03

En vous lisant, j’avais l’impression de suivre un double thriller. Je me suis même demandé à un certain moment, quand la femme se révèle à travers l’image, si un de vous deux n’était pas en train de pourchasser l’autre au premier degré.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:37:09

Le fait de passer en deuxième m’a semblé plus difficile que si j’avais eu la chance d’exposer l’intro. De plus, on était minuté. En tout cas Éric était dans une forme redoutable. J’avais l’impression qu’il menait le jeu, (pas seulement que l’impression à la relecture) et que j’étais sa souris entre ses pattes de félin. Si ce devait être à refaire, je me concentrerais plus sur mes images à moi que sur les siennes. Je regrette de ne pas avoir foncé d’entrée de jeu. C’est comme si l’image du cadavre était moins intéressante; il aurait fallu que je me l’approprie davantage au lieu de me repositionner sur la première image.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:39:40

Qui détermine l’ordre des images? Je crois que nous avons droit à toutes les images en vrac au début?

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:42:52

L’arbitre est celui qui fournit le stock d’images, en l’occurrence Zoom64 (qui supervise le scénario de Derby). On travaille en ligne. Évidemment Yannick et moi avons accroché sur le narrateur en train de faire ses étirements et nous avons d’un commun accord décidé de garder cette image pour la fin, tout en convenant du point de départ. Mais le règlement stipule qu’on doit en dire le moins possible. Le tirage au sort détermine celui qui fait l’intro, c’est toujours une chance de pouvoir lancer les bases de l’improvisation.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:45:17

Ton premier paragraphe donne le ton sur sa dernière phrase. Joli coup de revers. Droit au cœur de la raison, l’écriture s’en trouve complètement menacée. Il s’est produit dans votre challenge ce que les images démontrent dans le dépouillement successif des fringues qui amène les personnages à vaciller dans leur(s) identité(s) commune ou respectives.

Comment Yannick as-tu réagi en recevant cette consigne?

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:48:23

J’ai sursauté mais ça m’a plu. Évidemment, il faut se tenir aux aguets. Avec rien de préparé à l’avance, c’est une invitation à rester dans le ton. J’imagine que ma réaction aurait été toute autre si je m’étais fait un scénario à partir des images, une histoire construite d’avance. Ça m’aurait probablement déstabilisé.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:51:12

N’en reste pas moins que la difficulté consiste à conserver le même narrateur ce qui est une démonstration assez nette de la différence qu’on a souvent du mal à faire entre l’auteur et le narrateur. Aucun des deux n’a eu la tentation de faire parler la victime au lieu de l’enquêteur? Puisque l’histoire se déroule dans une temporalité inversée?

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:54:34

L’image du grand-galet accoutré bizarre s’est imposée d’elle-même, à cause de la récurrence - pour ma part j’aurais peut-être aimé que le récit soit fait par la femme, mais l’actrice avait quelque chose de trop surréaliste (surtout quand on la découvre en waitress à moitié nue) pour que je trouve un appui solide.

Mais je suis d’accord avec l’interprétation de Pierre-Abel. L’image ne donne pas seulement le ton de la narration, mais il se produit une identification et inconsciemment l’écriture reproduit ce malaise (déguisement, dépouillement). Par ailleurs, j’avoue que mon explication d’un flirt entre elle et lui ce n’était pas l’idée du siècle.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:57:54

Quant à faire parler la victime d’entrée de jeu, on ne pouvait plus. L’idée du temps qui va à rebours n’était pas préméditée, il fallait juste que je conclue mon intro en donnant une consigne claire à mon coéquipier. La voix du narrateur était déjà établie.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:03:36

J’ai beaucoup aimé quand tu dis que la mémoire du futur est «comme une mère qui dévore ses petits»; on nage en pleine cruauté, et Éric t’a bien suivi dans sa métaphore finale des enfants qui jouent dans le sang.

Ce bain de sang m’a rappelé l’innocence maculée des enfants qui jouent à la fin de Woyzeck de Büchner. À la différence qu’ici, ce sont les protagonistes qui rajeunissent dans le sang du sacrifice et je me suis senti moi-même attiré vers cette mort préalable à la vie. Mais quelle vie? Une vie dédiée au crime, et le crime qui se retourne contre la vie et ceux qui l’ont favorisé, le crime et la vie. Bon je suis jaloux comme à l’habitude, j’aurais voulu être l’auteur de cette violence dans laquelle vous vous êtes accouplés Eric et Yannick. Cette femme qui était entre vous (sans qu’on puisse savoir si c’était une détective ou elle-même la meurtrière) y est sans doute pour quelque chose. Est-ce que je me trompe ou le titre devait être «Crime hétérosexuel irrésolu»? En tout cas l’équilibre est maintenu. Normal que vous ayez eu la tentation, surtout Éric, d’entrer dans la peau de la femme pour conduire le récit, et quelque part on sent entre les lignes qu’elle apporte un sang (sans jeu de mots) qui colore émotionnellement le fameux doute qui maintient le thriller pour reprendre l’idée de Julien, car c’en est un jusqu’à la fin.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:06:28

«50, rue du Rouet» m’aurait plu aussi comme titre. Mais on reconnaît bien la fascination de Jean-Thomas pour les topics en T: Temporalité avec l’image de la gare de Waterloo à Londres, renversé digital, habile et évocateur: je suis un personnage de gare, car j’ai toujours rêvé, comme Constant le héros d’Oscar Wilde, de me retrouver enfant dans une valise abandonnée dans une gare de Londres avec une horloge qui donne l’heure en chiffres romains. Mais dans la pièce, il s’agit de la gare Victoria.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:06:28

Va pour la gare Victoria!

 

Topic 719089

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En vous lisant, j’avais l’impression de suivre un double thriller. Je me suis même demandé à un certain moment, quand la femme se révèle à travers l’image, si un de vous deux n’était pas en train de pourchasser l’autre au premier degré.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:37:09

Le fait de passer en deuxième m’a semblé plus difficile que si j’avais eu la chance d’exposer l’intro. De plus, on était minuté. En tout cas Éric était dans une forme redoutable. J’avais l’impression qu’il menait le jeu, (pas seulement que l’impression à la relecture) et que j’étais sa souris entre ses pattes de félin. Si ce devait être à refaire, je me concentrerais plus sur mes images à moi que sur les siennes. Je regrette de ne pas avoir foncé d’entrée de jeu. C’est comme si l’image du cadavre était moins intéressante; il aurait fallu que je me l’approprie davantage au lieu de me repositionner sur la première image.

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Qui détermine l’ordre des images? Je crois que nous avons droit à toutes les images en vrac au début?

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L’arbitre est celui qui fournit le stock d’images, en l’occurrence Zoom64 (qui supervise le scénario de Derby). On travaille en ligne. Évidemment Yannick et moi avons accroché sur le narrateur en train de faire ses étirements et nous avons d’un commun accord décidé de garder cette image pour la fin, tout en convenant du point de départ. Mais le règlement stipule qu’on doit en dire le moins possible. Le tirage au sort détermine celui qui fait l’intro, c’est toujours une chance de pouvoir lancer les bases de l’improvisation.

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Ton premier paragraphe donne le ton sur sa dernière phrase. Joli coup de revers. Droit au cœur de la raison, l’écriture s’en trouve complètement menacée. Il s’est produit dans votre challenge ce que les images démontrent dans le dépouillement successif des fringues qui amène les personnages à vaciller dans leur(s) identité(s) commune ou respectives.

Comment Yannick as-tu réagi en recevant cette consigne?

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J’ai sursauté mais ça m’a plu. Évidemment, il faut se tenir aux aguets. Avec rien de préparé à l’avance, c’est une invitation à rester dans le ton. J’imagine que ma réaction aurait été toute autre si je m’étais fait un scénario à partir des images, une histoire construite d’avance. Ça m’aurait probablement déstabilisé.

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N’en reste pas moins que la difficulté consiste à conserver le même narrateur ce qui est une démonstration assez nette de la différence qu’on a souvent du mal à faire entre l’auteur et le narrateur. Aucun des deux n’a eu la tentation de faire parler la victime au lieu de l’enquêteur? Puisque l’histoire se déroule dans une temporalité inversée?

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L’image du grand-galet accoutré bizarre s’est imposée d’elle-même, à cause de la récurrence - pour ma part j’aurais peut-être aimé que le récit soit fait par la femme, mais l’actrice avait quelque chose de trop surréaliste (surtout quand on la découvre en waitress à moitié nue) pour que je trouve un appui solide.

Mais je suis d’accord avec l’interprétation de Pierre-Abel. L’image ne donne pas seulement le ton de la narration, mais il se produit une identification et inconsciemment l’écriture reproduit ce malaise (déguisement, dépouillement). Par ailleurs, j’avoue que mon explication d’un flirt entre elle et lui ce n’était pas l’idée du siècle.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:57:54

Quant à faire parler la victime d’entrée de jeu, on ne pouvait plus. L’idée du temps qui va à rebours n’était pas préméditée, il fallait juste que je conclue mon intro en donnant une consigne claire à mon coéquipier. La voix du narrateur était déjà établie.

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J’ai beaucoup aimé quand tu dis que la mémoire du futur est «comme une mère qui dévore ses petits»; on nage en pleine cruauté, et Éric t’a bien suivi dans sa métaphore finale des enfants qui jouent dans le sang.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:06:28

Ce bain de sang m’a rappelé l’innocence maculée des enfants qui jouent à la fin de Woyzeck de Büchner. À la différence qu’ici, ce sont les protagonistes qui rajeunissent dans le sang du sacrifice et je me suis senti moi-même attiré vers cette mort préalable à la vie. Mais quelle vie? Une vie dédiée au crime, et le crime qui se retourne contre la vie et ceux qui l’ont favorisé, le crime et la vie. Bon je suis jaloux comme à l’habitude, j’aurais voulu être l’auteur de cette violence dans laquelle vous vous êtes accouplés Eric et Yannick. Cette femme qui était entre vous (sans qu’on puisse savoir si c’était une détective ou elle-même la meurtrière) y est sans doute pour quelque chose. Est-ce que je me trompe ou le titre devait être «Crime hétérosexuel irrésolu»? En tout cas l’équilibre est maintenu. Normal que vous ayez eu la tentation, surtout Éric, d’entrer dans la peau de la femme pour conduire le récit, et quelque part on sent entre les lignes qu’elle apporte un sang (sans jeu de mots) qui colore émotionnellement le fameux doute qui maintient le thriller pour reprendre l’idée de Julien, car c’en est un jusqu’à la fin.

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«50, rue du Rouet» m’aurait plu aussi comme titre. Mais on reconnaît bien la fascination de Jean-Thomas pour les topics en T: Temporalité avec l’image de la gare de Waterloo à Londres, renversé digital, habile et évocateur: je suis un personnage de gare, car j’ai toujours rêvé, comme Constant le héros d’Oscar Wilde, de me retrouver enfant dans une valise abandonnée dans une gare de Londres avec une horloge qui donne l’heure en chiffres romains. Mais dans la pièce, il s’agit de la gare Victoria.

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Va pour la gare Victoria!

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En vous lisant, j’avais l’impression de suivre un double thriller. Je me suis même demandé à un certain moment, quand la femme se révèle à travers l’image, si un de vous deux n’était pas en train de pourchasser l’autre au premier degré.

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Le fait de passer en deuxième m’a semblé plus difficile que si j’avais eu la chance d’exposer l’intro. De plus, on était minuté. En tout cas Éric était dans une forme redoutable. J’avais l’impression qu’il menait le jeu, (pas seulement que l’impression à la relecture) et que j’étais sa souris entre ses pattes de félin. Si ce devait être à refaire, je me concentrerais plus sur mes images à moi que sur les siennes. Je regrette de ne pas avoir foncé d’entrée de jeu. C’est comme si l’image du cadavre était moins intéressante; il aurait fallu que je me l’approprie davantage au lieu de me repositionner sur la première image.

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Qui détermine l’ordre des images? Je crois que nous avons droit à toutes les images en vrac au début?

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L’arbitre est celui qui fournit le stock d’images, en l’occurrence Zoom64 (qui supervise le scénario de Derby). On travaille en ligne. Évidemment Yannick et moi avons accroché sur le narrateur en train de faire ses étirements et nous avons d’un commun accord décidé de garder cette image pour la fin, tout en convenant du point de départ. Mais le règlement stipule qu’on doit en dire le moins possible. Le tirage au sort détermine celui qui fait l’intro, c’est toujours une chance de pouvoir lancer les bases de l’improvisation.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:45:17

Ton premier paragraphe donne le ton sur sa dernière phrase. Joli coup de revers. Droit au cœur de la raison, l’écriture s’en trouve complètement menacée. Il s’est produit dans votre challenge ce que les images démontrent dans le dépouillement successif des fringues qui amène les personnages à vaciller dans leur(s) identité(s) commune ou respectives.

Comment Yannick as-tu réagi en recevant cette consigne?

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 18:48:23

J’ai sursauté mais ça m’a plu. Évidemment, il faut se tenir aux aguets. Avec rien de préparé à l’avance, c’est une invitation à rester dans le ton. J’imagine que ma réaction aurait été toute autre si je m’étais fait un scénario à partir des images, une histoire construite d’avance. Ça m’aurait probablement déstabilisé.

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N’en reste pas moins que la difficulté consiste à conserver le même narrateur ce qui est une démonstration assez nette de la différence qu’on a souvent du mal à faire entre l’auteur et le narrateur. Aucun des deux n’a eu la tentation de faire parler la victime au lieu de l’enquêteur? Puisque l’histoire se déroule dans une temporalité inversée?

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L’image du grand-galet accoutré bizarre s’est imposée d’elle-même, à cause de la récurrence - pour ma part j’aurais peut-être aimé que le récit soit fait par la femme, mais l’actrice avait quelque chose de trop surréaliste (surtout quand on la découvre en waitress à moitié nue) pour que je trouve un appui solide.

Mais je suis d’accord avec l’interprétation de Pierre-Abel. L’image ne donne pas seulement le ton de la narration, mais il se produit une identification et inconsciemment l’écriture reproduit ce malaise (déguisement, dépouillement). Par ailleurs, j’avoue que mon explication d’un flirt entre elle et lui ce n’était pas l’idée du siècle.

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Quant à faire parler la victime d’entrée de jeu, on ne pouvait plus. L’idée du temps qui va à rebours n’était pas préméditée, il fallait juste que je conclue mon intro en donnant une consigne claire à mon coéquipier. La voix du narrateur était déjà établie.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:03:36

J’ai beaucoup aimé quand tu dis que la mémoire du futur est «comme une mère qui dévore ses petits»; on nage en pleine cruauté, et Éric t’a bien suivi dans sa métaphore finale des enfants qui jouent dans le sang.

91Re://T7190[Metrosex/BP73o/JulienUdM/Scorpio33/PoisonSun/EauN/Jeth - Temp.-Atelier] post. 17-08-10 19:06:28

Ce bain de sang m’a rappelé l’innocence maculée des enfants qui jouent à la fin de Woyzeck de Büchner. À la différence qu’ici, ce sont les protagonistes qui rajeunissent dans le sang du sacrifice et je me suis senti moi-même attiré vers cette mort préalable à la vie. Mais quelle vie? Une vie dédiée au crime, et le crime qui se retourne contre la vie et ceux qui l’ont favorisé, le crime et la vie. Bon je suis jaloux comme à l’habitude, j’aurais voulu être l’auteur de cette violence dans laquelle vous vous êtes accouplés Eric et Yannick. Cette femme qui était entre vous (sans qu’on puisse savoir si c’était une détective ou elle-même la meurtrière) y est sans doute pour quelque chose. Est-ce que je me trompe ou le titre devait être «Crime hétérosexuel irrésolu»? En tout cas l’équilibre est maintenu. Normal que vous ayez eu la tentation, surtout Éric, d’entrer dans la peau de la femme pour conduire le récit, et quelque part on sent entre les lignes qu’elle apporte un sang (sans jeu de mots) qui colore émotionnellement le fameux doute qui maintient le thriller pour reprendre l’idée de Julien, car c’en est un jusqu’à la fin.

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«50, rue du Rouet» m’aurait plu aussi comme titre. Mais on reconnaît bien la fascination de Jean-Thomas pour les topics en T: Temporalité avec l’image de la gare de Waterloo à Londres, renversé digital, habile et évocateur: je suis un personnage de gare, car j’ai toujours rêvé, comme Constant le héros d’Oscar Wilde, de me retrouver enfant dans une valise abandonnée dans une gare de Londres avec une horloge qui donne l’heure en chiffres romains. Mais dans la pièce, il s’agit de la gare Victoria.

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Va pour la gare Victoria!