125://T7190[ZwInter - Onze-novembre] post 17-09-30 18:58:18

 

© photo ZwInter - Digital

 

- Test. 1-2-1-2

 

- Oké tu disais?

 

- Je disais: Il demande:  «Tu es ici dans quel but?», je lui réponds (bien qu’ayant compris sa question): "J’habite ici mais je travaille souvent à Québec et Ottawa." C’est une façon de dire à l’autre: viens et entre dans ma pensée, histoire de voir si tu es capable de quitter la tienne.

 

- Tu réponds par deux capitales alors que lui voulait savoir quoi au juste?

 

- Son «ici» faisait référence au site, je suppose. Mais ça devient lassant de toujours devoir expliquer sa présence sur l’ici-maintenant. Au fond ce que je veux dire, c’est que certaines questions sont à réponses attendues et univoques du simple fait qu’elles se posent en clavardage. Sur le chat, on pose toujours des questions en espérant la réponse attendue, donc en sachant cette réponse. Ce ne sont pas de vraies questions.

 

- Alors je te propose une entrevue De vraies questions sur DH-Forum.

 

- Haha! Avec interdiction d’usurper la pensée de l’autre! Mais fais gaffe: je pourrais bien te répondre que j’y suis sans arrière-pensée et donc sans intention de m’intégrer dans qui que ce soit.

 

- Dans qui, ou dans quoi?

 

- Lapsus, correcteur impuissant, qui existant.

 

- Et si je passe ta réponse au polygraphe?

 

- Il te répondra que qui existe autant que quoi! Mais bon, j’ai l’air de me rétracter alors qu’il n’en est rien. J’ai écrit qui sciemment. Nous ne sommes pas des objets.

 

- Pas même des objets de curiosité?

 

- Curiosité, convoitise, désir… Je ne crois pas. Tu n’es pas un sous-vêtement, je ne suis pas une cravate. Le fait que nous ne portons ni l’un ni l’autre devrait t’en convaincre.

 

- Pour moi comment tu sais?

 

- Ta question est ma réponse. À présent je sais. Pour autant qu’il m’importait de savoir. Mais c’est toi l’interviewer.

 

- Merci de me le rappeler. Une bonne entrevue, que la star soit montante ou distante, me plonge toujours dans l’oubli de mon rôle à savoir que poser des questions dans le seul but de transcrire des réponses est une obligation contraire au plaisir de placer dans les réponses que j’obtiens un questionnement qui pourrait m’inciter à remettre en cause non seulement l’entrevue mais le choix de passer ma vie à interroger les autres.

 

- Un choix lucide ou une bretelle d’autoroute empruntée parce que pas le choix de suivre le trafic?

 

- Un choix conscient. J’ai remarqué, déjà enfant, que j’avais autant de plaisir à être curieux avec ou sans satisfaction de ma curiosité. L’ennui lorsqu’on n’obtient pas satisfaction, c’est que toute idée de continuité est menacée. À moins d’avoir le génie des réponses à toutes les questions qu’on se pose.

 

- Et tu avais quel âge quand tu as fait ta première entrevue?

 

- Six ou sept ans. J’étais en première année à l’école. La maîtresse m’interrogeait et ne sachant pas la réponse, mais faisant semblant de la connaître, c’est moi qui lui posais des questions.

 

- Tiens, tiens…

 

- "Quel jour sommes-nous?" Ça je le savais, le 11 novembre. Elle me dit ensuite: "Et que s’est-il passé le 11 novembre?" Oooiiinnnggg…. Aucune idée. Mais par déduction, il s’était sûrement passé quelque chose. Alors comme c’était à moi de performer, j’ai répondu:

- La question n’est pas de savoir ce qui s’est passé ce jour-là, c’est trop facile, mais de savoir comment les choses ont évolué pour qu’on en soit arrivé à ce stade, ce fameux 11 novembre, et ce qu’il aurait fallu faire pour éviter d’en arriver là.

Au fond, je voulais savoir comment ma mère auraient pu éviter de mettre ma sœur au monde; elle était né le 11 novembre.

La maîtresse m’a regardé les yeux ronds et elle a failli perdre connaissance. Je savais que j’avais répondu correctement sans jamais savoir la réponse. C’est très obsessionnel, quand on a six ans, de se demander comment arrivent les bébés.

125://T7190[ZwInter - Onze-novembre] post 17-09-30 18:58:18

 

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- Test. 1-2-1-2

 

- Oké tu disais?

 

- Je disais: Il demande:  «Tu es ici dans quel but?», je lui réponds (bien qu’ayant compris sa question): "J’habite ici mais je travaille souvent à Québec et Ottawa." C’est une façon de dire à l’autre: viens et entre dans ma pensée, histoire de voir si tu es capable de quitter la tienne.

 

- Tu réponds par deux capitales alors que lui voulait savoir quoi au juste?

 

- Son «ici» faisait référence au site, je suppose. Mais ça devient lassant de toujours devoir expliquer sa présence sur l’ici-maintenant. Au fond ce que je veux dire, c’est que certaines questions sont à réponses attendues et univoques du simple fait qu’elles se posent en clavardage. Sur le chat, on pose toujours des questions en espérant la réponse attendue, donc en sachant cette réponse. Ce ne sont pas de vraies questions.

 

- Alors je te propose une entrevue De vraies questions sur DH-Forum.

 

- Haha! Avec interdiction d’usurper la pensée de l’autre! Mais fais gaffe: je pourrais bien te répondre que j’y suis sans arrière-pensée et donc sans intention de m’intégrer dans qui que ce soit.

 

- Dans qui, ou dans quoi?

 

- Lapsus, correcteur impuissant, qui existant.

 

- Et si je passe ta réponse au polygraphe?

 

- Il te répondra que qui existe autant que quoi! Mais bon, j’ai l’air de me rétracter alors qu’il n’en est rien. J’ai écrit qui sciemment. Nous ne sommes pas des objets.

 

- Pas même des objets de curiosité?

 

- Curiosité, convoitise, désir… Je ne crois pas. Tu n’es pas un sous-vêtement, je ne suis pas une cravate. Le fait que nous ne portons ni l’un ni l’autre devrait t’en convaincre.

 

- Pour moi comment tu sais?

 

- Ta question est ma réponse. À présent je sais. Pour autant qu’il m’importait de savoir. Mais c’est toi l’interviewer.

 

- Merci de me le rappeler. Une bonne entrevue, que la star soit montante ou distante, me plonge toujours dans l’oubli de mon rôle à savoir que poser des questions dans le seul but de transcrire des réponses est une obligation contraire au plaisir de placer dans les réponses que j’obtiens un questionnement qui pourrait m’inciter à remettre en cause non seulement l’entrevue mais le choix de passer ma vie à interroger les autres.

 

- Un choix lucide ou une bretelle d’autoroute empruntée parce que pas le choix de suivre le trafic?

 

- Un choix conscient. J’ai remarqué, déjà enfant, que j’avais autant de plaisir à être curieux avec ou sans satisfaction de ma curiosité. L’ennui lorsqu’on n’obtient pas satisfaction, c’est que toute idée de continuité est menacée. À moins d’avoir le génie des réponses à toutes les questions qu’on se pose.

 

- Et tu avais quel âge quand tu as fait ta première entrevue?

 

- Six ou sept ans. J’étais en première année à l’école. La maîtresse m’interrogeait et ne sachant pas la réponse, mais faisant semblant de la connaître, c’est moi qui lui posais des questions.

 

- Tiens, tiens…

 

- "Quel jour sommes-nous?" Ça je le savais, le 11 novembre. Elle me dit ensuite: "Et que s’est-il passé le 11 novembre?" Oooiiinnnggg…. Aucune idée. Mais par déduction, il s’était sûrement passé quelque chose. Alors comme c’était à moi de performer, j’ai répondu:

- La question n’est pas de savoir ce qui s’est passé ce jour-là, c’est trop facile, mais de savoir comment les choses ont évolué pour qu’on en soit arrivé à ce stade, ce fameux 11 novembre, et ce qu’il aurait fallu faire pour éviter d’en arriver là.

Au fond, je voulais savoir comment ma mère auraient pu éviter de mettre ma sœur au monde; elle était né le 11 novembre.

La maîtresse m’a regardé les yeux ronds et elle a failli perdre connaissance. Je savais que j’avais répondu correctement sans jamais savoir la réponse. C’est très obsessionnel, quand on a six ans, de se demander comment arrivent les bébés.

125://T7190[ZwInter - Onze-novembre] post 17-09-30 18:58:18

 

© photo ZwInter - Digital

 

- Test. 1-2-1-2

 

- Oké tu disais?

 

- Je disais: Il demande:  «Tu es ici dans quel but?», je lui réponds (bien qu’ayant compris sa question): "J’habite ici mais je travaille souvent à Québec et Ottawa." C’est une façon de dire à l’autre: viens et entre dans ma pensée, histoire de voir si tu es capable de quitter la tienne.

 

- Tu réponds par deux capitales alors que lui voulait savoir quoi au juste?

 

- Son «ici» faisait référence au site, je suppose. Mais ça devient lassant de toujours devoir expliquer sa présence sur l’ici-maintenant. Au fond ce que je veux dire, c’est que certaines questions sont à réponses attendues et univoques du simple fait qu’elles se posent en clavardage. Sur le chat, on pose toujours des questions en espérant la réponse attendue, donc en sachant cette réponse. Ce ne sont pas de vraies questions.

 

- Alors je te propose une entrevue De vraies questions sur DH-Forum.

 

- Haha! Avec interdiction d’usurper la pensée de l’autre! Mais fais gaffe: je pourrais bien te répondre que j’y suis sans arrière-pensée et donc sans intention de m’intégrer dans qui que ce soit.

 

- Dans qui, ou dans quoi?

 

- Lapsus, correcteur impuissant, qui existant.

 

- Et si je passe ta réponse au polygraphe?

 

- Il te répondra que qui existe autant que quoi! Mais bon, j’ai l’air de me rétracter alors qu’il n’en est rien. J’ai écrit qui sciemment. Nous ne sommes pas des objets.

 

- Pas même des objets de curiosité?

 

- Curiosité, convoitise, désir… Je ne crois pas. Tu n’es pas un sous-vêtement, je ne suis pas une cravate. Le fait que nous ne portons ni l’un ni l’autre devrait t’en convaincre.

 

- Pour moi comment tu sais?

 

- Ta question est ma réponse. À présent je sais. Pour autant qu’il m’importait de savoir. Mais c’est toi l’interviewer.

 

- Merci de me le rappeler. Une bonne entrevue, que la star soit montante ou distante, me plonge toujours dans l’oubli de mon rôle à savoir que poser des questions dans le seul but de transcrire des réponses est une obligation contraire au plaisir de placer dans les réponses que j’obtiens un questionnement qui pourrait m’inciter à remettre en cause non seulement l’entrevue mais le choix de passer ma vie à interroger les autres.

 

- Un choix lucide ou une bretelle d’autoroute empruntée parce que pas le choix de suivre le trafic?

 

- Un choix conscient. J’ai remarqué, déjà enfant, que j’avais autant de plaisir à être curieux avec ou sans satisfaction de ma curiosité. L’ennui lorsqu’on n’obtient pas satisfaction, c’est que toute idée de continuité est menacée. À moins d’avoir le génie des réponses à toutes les questions qu’on se pose.

 

- Et tu avais quel âge quand tu as fait ta première entrevue?

 

- Six ou sept ans. J’étais en première année à l’école. La maîtresse m’interrogeait et ne sachant pas la réponse, mais faisant semblant de la connaître, c’est moi qui lui posais des questions.

 

- Tiens, tiens…

 

- "Quel jour sommes-nous?" Ça je le savais, le 11 novembre. Elle me dit ensuite: "Et que s’est-il passé le 11 novembre?" Oooiiinnnggg…. Aucune idée. Mais par déduction, il s’était sûrement passé quelque chose. Alors comme c’était à moi de performer, j’ai répondu:

- La question n’est pas de savoir ce qui s’est passé ce jour-là, c’est trop facile, mais de savoir comment les choses ont évolué pour qu’on en soit arrivé à ce stade, ce fameux 11 novembre, et ce qu’il aurait fallu faire pour éviter d’en arriver là.

Au fond, je voulais savoir comment ma mère auraient pu éviter de mettre ma sœur au monde; elle était né le 11 novembre.

La maîtresse m’a regardé les yeux ronds et elle a failli perdre connaissance. Je savais que j’avais répondu correctement sans jamais savoir la réponse. C’est très obsessionnel, quand on a six ans, de se demander comment arrivent les bébés.