Entre minuit et l'aube, quand le sommeil se refuse à venir et que la douleur de toutes les blessures se réveille, j'ai souvent la vision d'un monde peuplé de milliards d'individus, chacun d'eux numéroté et répertorié, un monde surpeuplé sans une lueur de génie, sans un esprit original, sans une riche personnalité. Comme si les idéaux jumelés de notre époque, organisation et quantité, avaient à jamais triomphé.