Ainsi défini comme un paysage intérieur, un univers est porté par tout ce qui vit. Par définition, il se trouve hors de la réalité ambiante, bien qu’il tire son origine de cette réalité, en autant qu’elle comporte une nécessité. Je suis une fleur, j’ai besoin d’eau, de lumière. Il se crée alors dans ma compréhension un état de satisfaction organique dissocié du temps objectif où le besoin d’eau et de lumière se fait ressentir. Pour nous les êtres humains, cet état emprunte aux sens les plus immédiats, les plus accessibles. Un univers intérieur est le plus souvent quelque chose de visuel. Ou qui sollicite l’oreille, l’odorat, le goût. Si j’étais une fleur, je pourrais dire dans quelle partie de ma tige, dans quel pétale ou par quelle étamine je transite vers mon autre existence, contenue par mon univers.

Marquita

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