Topic 7190263

DH//263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:37:09

 

© photo DH/Ian94 - Huge story

TAXI

 

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:37:09

Mon mec et moi sommes repartis en bromance. Cent fois plus excitant. Nous ne sommes plus esclaves d'un mouvement perpétuel. Lui est redevenu patron d'une petite entreprise et moi je suis redescendu sur terre dans mes fonctions d'administrateur d'un site web de simili rencontres basé d'abord et avant tout sur la distance et le respect.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:41:53

La routine entre deux mecs qui se connaissent parfaitement bien peut occasionner des inconvénients au plan de la nouveauté. Nous aussi nous optons parfois pour des week-end de bromance. La condition de ce genre de rapprochement est de dévoiler des aspects de nous que l'autre ignore dans un contexte qui interdit le pattern sexuel. Pas toujours facile, mais l'humain est tellement riche en secrets de toutes sortes que des révélations entre deux amis distanciés par la position spatiale et l'attitude réservée ne peut que nourrir la branche interdite de l'arbre qui nous sépare psychologiquement.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:44:09

Jolie métaphore de l'arbre du moment où tu es situé dehors dans la cour avec ton ami, ami au sens de connaissance à approfondir il va de soi. Moi je préfère toutefois la métaphore du verre en ce printemps précoce. Il y a sur la table entre nous un troisième verre qui se remplit de mystère et auquel ni lui ni moi ne touchons. C'est le verre de la tentation. Nul besoin d’ajouter qu'en mode bromance, on résiste beaucoup plus facilement à la tentation du sexe physique. Qui n'en était plus vraiment une en mode amants, puisque ça fait neuf ans que nous sommes ensemble.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:47:34

Mon amant est chinois. Comme toi. Chinois de Chine, sans mélange. Hélas l'époque des découvertes est du passé entre nous, mais nous en gardons un souvenir référentiel absolu qui à lui seul nous réfère au bonheur et même à l'extase. Or pour moi un Chinois habillé demeure un des grands mystères érotiques de mon imaginaire. Car notre civilisation occidentale exploite peu l'érotisme nu du Chinois, beaucoup moins en tout cas que le corps d'un athlète américain. De voir mon mec habillé comme pour aller travailler à la banque me rend fou de désir, surtout que nous passons trop rarement de temps à nous entretenir en mode bromance. C'est donc un rituel festif à chaque fois. Le premier qui ose faire la moindre allusion sexy à l'autre implique automatiquement chez cet autre un refus courtois, gentil, extrêmement amical, voire humoristique, mais un refus tout de même.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:50:16

En effet ce qui est le plus attrayant du mode bromance est ce regard toujours bienveillant que l'amitié apporte aux joies de la communication. À elle-seule, elle remplit son rôle d'abstinence sexuelle. Je connais même un couple dont la mécanique sexuelle se base sur un rapport ludique sado-maso, et qui se font une longue réclusion en mode bromance. Ce couple voit son intérêt pour le sm remplacé par une curiosité de réapprivoiser le corps de l'autre en mode amical et analytique. Comme deux inconnus sortis du corps fusionné de deux routiniers du cache-sexe et du débardeur en latex. Leurs préparations aux plaisirs consiste à s'embrasser longuement en restant habillés dans leurs vêtements casuels de travail, qui n'offrent rien d'érotique ni rien de "révélateur" au sens de là où l'acte d'embrasser va aboutir.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:53:52

On a un code: «Ça te dirait de prendre un verre?» ce qui veut dire: nous travaillons dans la même unité et avons développé une franche amitié au cours des années. Évidemment je vous parle de mon amant avec qui je partage tout, sauf le domicile (ça se passe tantôt chez lui tantôt chez moi). Là où nous travaillons (dans notre fiction), nous sommes toujours en uniforme, ce qui revient à dire que la petite question «Ça te dirait de prendre un verre?» implique qu’après le travail nous nous retrouvons forcément vêtu de la même manière, sans autre arrière-pensée (toujours dans notre fiction) que d’échanger des points de vue sur l’actualité, les faits d’hiver, et les autres collègues à la SAQ. Ce dernier sujet nous permet de pénétrer mine de rien dans un champ d’exploration où ni l’un ni l’autre ne doit se commettre, puisque nous ne sommes que de bons amis, hétéros, et pas très allumés sur les confidences. Ça nous rend fous d’excitation!

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:56:29

Ce que tu dis Ethan me fait remarquer une chose: des vêtements portés toute la journée ont quelque chose de mystérieux rendu le soir. Quand je prends un taxi, le soir, je me dis toujours: «Tiens! ce chauffeur commence son chiffre», je le sais à ses vêtements, ou si ses vêtements sont conformes au temps qu’il faisait le matin, ou s’il s’en dégage une usure de la journée, je me dis: «Tiens! il achève sa journée lui aussi». C’est peu d’indice pour découvrir à quel degré de sa journée il en est par rapport à moi, mais le seul fait de lui poser la question (car demander à un chauffeur de taxi s’il commence ou s’il achève sa journée est une question naturelle, qui n’a rien d’indiscret d’un point de vue objectif). Mais moi ça me révèle plein de choses. S’il commence, sa conversation ne sera pas la même que s’il achève. Toujours est-il qu’après avoir deviné s’il commence ou s’il achève, sa réponse à ma question me prouve que mon instinct est infaillible. Je ne me trompe presque jamais. Et s’il répond différemment de ce à quoi je m’attends, il y a de fortes chances qu’il me mente. Là, les choses deviennent extrêmement intéressantes.

263Re://T7190 [Xplore/Toyesh/Ethan/Vince/Tian/Vodk/Ian/Kaper - Taxi] post. 18-03-08 17:59:49

Je suis chauffeur de taxi de mon métier, et je salue ta perspicacité Ian. Le soir, tard, dans la ville avec les tours trouées de lumière, après avoir rigoureusement reconduit mon hôte à l’endroit demandé, et par le chemin le plus court, je réponds à sa question selon les commandements que m’imposent les lois de la sagesse : «Je commence mon chiffre de nuit, mais cette question m’oppresse, car elle m’enfonce dans le paradis interdit du mensonge. J’aimerais te dire: «Oui, ma journée est finie, et je suis libre d’aller te reconduire jusqu’au centre de ton sommeil.»

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Mon mec et moi sommes repartis en bromance. Cent fois plus excitant. Nous ne sommes plus esclaves d'un mouvement perpétuel. Lui est redevenu patron d'une petite entreprise et moi je suis redescendu sur terre dans mes fonctions d'administrateur d'un site web de simili rencontres basé d'abord et avant tout sur la distance et le respect.

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La routine entre deux mecs qui se connaissent parfaitement bien peut occasionner des inconvénients au plan de la nouveauté. Nous aussi nous optons parfois pour des week-end de bromance. La condition de ce genre de rapprochement est de dévoiler des aspects de nous que l'autre ignore dans un contexte qui interdit le pattern sexuel. Pas toujours facile, mais l'humain est tellement riche en secrets de toutes sortes que des révélations entre deux amis distanciés par la position spatiale et l'attitude réservée ne peut que nourrir la branche interdite de l'arbre qui nous sépare psychologiquement.

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Jolie métaphore de l'arbre du moment où tu es situé dehors dans la cour avec ton ami, ami au sens de connaissance à approfondir il va de soi. Moi je préfère toutefois la métaphore du verre en ce printemps précoce. Il y a sur la table entre nous un troisième verre qui se remplit de mystère et auquel ni lui ni moi ne touchons. C'est le verre de la tentation. Nul besoin d’ajouter qu'en mode bromance, on résiste beaucoup plus facilement à la tentation du sexe physique. Qui n'en était plus vraiment une en mode amants, puisque ça fait neuf ans que nous sommes ensemble.

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Mon amant est chinois. Comme toi. Chinois de Chine, sans mélange. Hélas l'époque des découvertes est du passé entre nous, mais nous en gardons un souvenir référentiel absolu qui à lui seul nous réfère au bonheur et même à l'extase. Or pour moi un Chinois habillé demeure un des grands mystères érotiques de mon imaginaire. Car notre civilisation occidentale exploite peu l'érotisme nu du Chinois, beaucoup moins en tout cas que le corps d'un athlète américain. De voir mon mec habillé comme pour aller travailler à la banque me rend fou de désir, surtout que nous passons trop rarement de temps à nous entretenir en mode bromance. C'est donc un rituel festif à chaque fois. Le premier qui ose faire la moindre allusion sexy à l'autre implique automatiquement chez cet autre un refus courtois, gentil, extrêmement amical, voire humoristique, mais un refus tout de même.

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En effet ce qui est le plus attrayant du mode bromance est ce regard toujours bienveillant que l'amitié apporte aux joies de la communication. À elle-seule, elle remplit son rôle d'abstinence sexuelle. Je connais même un couple dont la mécanique sexuelle se base sur un rapport ludique sado-maso, et qui se font une longue réclusion en mode bromance. Ce couple voit son intérêt pour le sm remplacé par une curiosité de réapprivoiser le corps de l'autre en mode amical et analytique. Comme deux inconnus sortis du corps fusionné de deux routiniers du cache-sexe et du débardeur en latex. Leurs préparations aux plaisirs consiste à s'embrasser longuement en restant habillés dans leurs vêtements casuels de travail, qui n'offrent rien d'érotique ni rien de "révélateur" au sens de là où l'acte d'embrasser va aboutir.

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On a un code: «Ça te dirait de prendre un verre?» ce qui veut dire: nous travaillons dans la même unité et avons développé une franche amitié au cours des années. Évidemment je vous parle de mon amant avec qui je partage tout, sauf le domicile (ça se passe tantôt chez lui tantôt chez moi). Là où nous travaillons (dans notre fiction), nous sommes toujours en uniforme, ce qui revient à dire que la petite question «Ça te dirait de prendre un verre?» implique qu’après le travail nous nous retrouvons forcément vêtu de la même manière, sans autre arrière-pensée (toujours dans notre fiction) que d’échanger des points de vue sur l’actualité, les faits d’hiver, et les autres collègues à la SAQ. Ce dernier sujet nous permet de pénétrer mine de rien dans un champ d’exploration où ni l’un ni l’autre ne doit se commettre, puisque nous ne sommes que de bons amis, hétéros, et pas très allumés sur les confidences. Ça nous rend fous d’excitation!

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Ce que tu dis Ethan me fait remarquer une chose: des vêtements portés toute la journée ont quelque chose de mystérieux rendu le soir. Quand je prends un taxi, le soir, je me dis toujours: «Tiens! ce chauffeur commence son chiffre», je le sais à ses vêtements, ou si ses vêtements sont conformes au temps qu’il faisait le matin, ou s’il s’en dégage une usure de la journée, je me dis: «Tiens! il achève sa journée lui aussi». C’est peu d’indice pour découvrir à quel degré de sa journée il en est par rapport à moi, mais le seul fait de lui poser la question (car demander à un chauffeur de taxi s’il commence ou s’il achève sa journée est une question naturelle, qui n’a rien d’indiscret d’un point de vue objectif). Mais moi ça me révèle plein de choses. S’il commence, sa conversation ne sera pas la même que s’il achève. Toujours est-il qu’après avoir deviné s’il commence ou s’il achève, sa réponse à ma question me prouve que mon instinct est infaillible. Je ne me trompe presque jamais. Et s’il répond différemment de ce à quoi je m’attends, il y a de fortes chances qu’il me mente. Là, les choses deviennent extrêmement intéressantes.

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Je suis chauffeur de taxi de mon métier, et je salue ta perspicacité Ian. Le soir, tard, dans la ville avec les tours trouées de lumière, après avoir rigoureusement reconduit mon hôte à l’endroit demandé, et par le chemin le plus court, je réponds à sa question selon les commandements que m’imposent les lois de la sagesse : «Je commence mon chiffre de nuit, mais cette question m’oppresse, car elle m’enfonce dans le paradis interdit du mensonge. J’aimerais te dire: «Oui, ma journée est finie, et je suis libre d’aller te reconduire jusqu’au centre de ton sommeil.»

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La routine entre deux mecs qui se connaissent parfaitement bien peut occasionner des inconvénients au plan de la nouveauté. Nous aussi nous optons parfois pour des week-end de bromance. La condition de ce genre de rapprochement est de dévoiler des aspects de nous que l'autre ignore dans un contexte qui interdit le pattern sexuel. Pas toujours facile, mais l'humain est tellement riche en secrets de toutes sortes que des révélations entre deux amis distanciés par la position spatiale et l'attitude réservée ne peut que nourrir la branche interdite de l'arbre qui nous sépare psychologiquement.

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Mon amant est chinois. Comme toi. Chinois de Chine, sans mélange. Hélas l'époque des découvertes est du passé entre nous, mais nous en gardons un souvenir référentiel absolu qui à lui seul nous réfère au bonheur et même à l'extase. Or pour moi un Chinois habillé demeure un des grands mystères érotiques de mon imaginaire. Car notre civilisation occidentale exploite peu l'érotisme nu du Chinois, beaucoup moins en tout cas que le corps d'un athlète américain. De voir mon mec habillé comme pour aller travailler à la banque me rend fou de désir, surtout que nous passons trop rarement de temps à nous entretenir en mode bromance. C'est donc un rituel festif à chaque fois. Le premier qui ose faire la moindre allusion sexy à l'autre implique automatiquement chez cet autre un refus courtois, gentil, extrêmement amical, voire humoristique, mais un refus tout de même.

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Ce que tu dis Ethan me fait remarquer une chose: des vêtements portés toute la journée ont quelque chose de mystérieux rendu le soir. Quand je prends un taxi, le soir, je me dis toujours: «Tiens! ce chauffeur commence son chiffre», je le sais à ses vêtements, ou si ses vêtements sont conformes au temps qu’il faisait le matin, ou s’il s’en dégage une usure de la journée, je me dis: «Tiens! il achève sa journée lui aussi». C’est peu d’indice pour découvrir à quel degré de sa journée il en est par rapport à moi, mais le seul fait de lui poser la question (car demander à un chauffeur de taxi s’il commence ou s’il achève sa journée est une question naturelle, qui n’a rien d’indiscret d’un point de vue objectif). Mais moi ça me révèle plein de choses. S’il commence, sa conversation ne sera pas la même que s’il achève. Toujours est-il qu’après avoir deviné s’il commence ou s’il achève, sa réponse à ma question me prouve que mon instinct est infaillible. Je ne me trompe presque jamais. Et s’il répond différemment de ce à quoi je m’attends, il y a de fortes chances qu’il me mente. Là, les choses deviennent extrêmement intéressantes.

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Je suis chauffeur de taxi de mon métier, et je salue ta perspicacité Ian. Le soir, tard, dans la ville avec les tours trouées de lumière, après avoir rigoureusement reconduit mon hôte à l’endroit demandé, et par le chemin le plus court, je réponds à sa question selon les commandements que m’imposent les lois de la sagesse : «Je commence mon chiffre de nuit, mais cette question m’oppresse, car elle m’enfonce dans le paradis interdit du mensonge. J’aimerais te dire: «Oui, ma journée est finie, et je suis libre d’aller te reconduire jusqu’au centre de ton sommeil.»