Inédits
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la page du temps
Les saisons passent
La terre poursuit sa longue marche
Son pas lourd lancinant
Ailé de pierre
Confus et lent
Comme un boulet de glaise
Ralentie dans son élan
Pressée dans sa torpeur.
Indolente incantation
Ces méandres dans le ciel
À la source de mes artères
Me pourchassent haletants
Comme un millier d'oiseaux
Témoins de leurs envols
Pour les consciences clairsemées
Dans les vents mensongers.
Comme une offrande morte
Au sommet d'un mont chauve
À l'appétit vorace
De l'errant vautour
Je déserte le mythe
De ma jeunesse perdue
Pour l'antre des décombres
Où je m'abandonne absente
Dans l'oubli de mon sort.
Harrassée, dépassée
Éprise d'autrefois
Je languis dans l'espace
Encombrée de mes ans.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle du couchant
De lointains appels
Vibrent comme des mélopées.
Arraché de mon sommeil
J'effiloche les nébuleuses
En effleurant les cimes
Ensevelies sous les ombres.
J'ai les souvenirs funèbres
D'un vandale
Au passé maculé
De violence et de prisons.
Le vide ne viendra plus
Je le vois
S'évader de ma carcasse
Aspirations refoulées
Épaves déchiquetées
À la dérive du ciel.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Le phare n'illuminera plus
Mes terres peuplées
De souffle aride
Et de misère
La seule que je connaisse
La mienne.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle de l'été
C'est le bordel dans ma chambre
Où je me réveille dégoûté.
Mutilées mes pensées
Par des appels de nuit
Vibrent comme des tsé-tsés
Dénuées de poésie.
Ciel de tintamarre
Ciel de j'en ai marre
Si elle ne répond pas
Si elle me pousse à bout...
Je vois filer le temps
Me disant "Déjà septembre...
Qu'ai-je fait de mon été?
Qu'ai-je fait de mon année?
Bienvenue sur nos têtes
Ciel rouillé comme un objet
Mal entreposé, mal recyclé
Bienvenue sur nos têtes
Automne riche en beauté
Car cette année
Nous n'avons pas eu d'été.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'Horizon de mes noces
S'assourdit dans l'essence
Immortelle
Resserrant ses rêves
À la matrice éclose
De mes élévations.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'arbre de mes métamorphoses
S'emmêle aux mystères
De mes songes éphémères.
Son torse luit sous le jet
D'un crépuscule en délire
Il va chevauchant mer et monde
Monstres ailés coursiers d'enfer
Arrive galopant
Déferlant jusqu'à moi
D'un coup de rein m'enfonce
En libérant l'écume
Du plaisir insolite
Amplifié dans ma chair.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans les remous du fleuve de feu
Je me jette comme un chant
Inquiet de désespoir
Et je m'enfonce me noyer
Dans l'aqueuse poussière
Locuteur effréné
Des désirs déchaînés
Sur des plages en suspensions
Comme points d'exhalaisons
Surbordonnés aux intenses
Crachats de nuit volcanique.
Gouffres de ruines
Paysages délabrés
De nos déroutes sinueuses
De nos torrents
De nos amères rivières.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Rêves exténués
Des plus sordides solitudes.
La tourmente implacable
Se souvient des écueils
Et des sables.
Désirs fatigués de l'attente
Aux roches invisibles
Empoisonnant
Trop subtilement
Mes attentes déchues
Du vent des présages
Et des songes débridés.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la berge désertée
La foudre est le cri
De mon humanité bafouée
Aux transes du temps
Où ne s'exprime plus
Que les cris des hommes opprimés
Se déchiquetant dans l'immonde
Écartèlement du temps.
La tourmente
L’horreur de l'impuissance
Et le poignard enflammé
Du volcan de nos chairs.
Mes mots sont la houle
Et mes phrases la lame
De l'océane démence
Apesantie des âmes noyées
Je me dissémine en elles
Devenant multiple de mes erreurs
M'enfonçant d'horreur en horreur
Incapable d'en finir
Sans pouvoir reculer
Afin de me rendre
Plus avant dans ma déchéance.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Cierges fluorescents
Dans la couleur des fauves
Appels épuisés
Aux voix dispersées
Où vagissent les tonnerres
Dans la furie des vents
Et puis quand tout retombe,
Masques, symboles, carafes
Éteintes après les brûlures
Des feux ensemencés
Par les désirs
J'empoigne l'espoir
Et j'enterre mes songes
Où je m'allonge corps infâme
Sur un astre allongé
Comme au lit de ma douleur.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la page du temps
Les saisons passent
La terre poursuit sa longue marche
Son pas lourd lancinant
Ailé de pierre
Confus et lent
Comme un boulet de glaise
Ralentie dans son élan
Pressée dans sa torpeur.
Indolente incantation
Ces méandres dans le ciel
À la source de mes artères
Me pourchassent haletants
Comme un millier d'oiseaux
Témoins de leurs envols
Pour les consciences clairsemées
Dans les vents mensongers.
Comme une offrande morte
Au sommet d'un mont chauve
À l'appétit vorace
De l'errant vautour
Je déserte le mythe
De ma jeunesse perdue
Pour l'antre des décombres
Où je m'abandonne absente
Dans l'oubli de mon sort.
Harrassée, dépassée
Éprise d'autrefois
Je languis dans l'espace
Encombrée de mes ans.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle du couchant
De lointains appels
Vibrent comme des mélopées.
Arraché de mon sommeil
J'effiloche les nébuleuses
En effleurant les cimes
Ensevelies sous les ombres.
J'ai les souvenirs funèbres
D'un vandale
Au passé maculé
De violence et de prisons.
Le vide ne viendra plus
Je le vois
S'évader de ma carcasse
Aspirations refoulées
Épaves déchiquetées
À la dérive du ciel.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Le phare n'illuminera plus
Mes terres peuplées
De souffle aride
Et de misère
La seule que je connaisse
La mienne.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle de l'été
C'est le bordel dans ma chambre
Où je me réveille dégoûté.
Mutilées mes pensées
Par des appels de nuit
Vibrent comme des tsé-tsés
Dénuées de poésie.
Ciel de tintamarre
Ciel de j'en ai marre
Si elle ne répond pas
Si elle me pousse à bout...
Je vois filer le temps
Me disant "Déjà septembre...
Qu'ai-je fait de mon été?
Qu'ai-je fait de mon année?
Bienvenue sur nos têtes
Ciel rouillé comme un objet
Mal entreposé, mal recyclé
Bienvenue sur nos têtes
Automne riche en beauté
Car cette année
Nous n'avons pas eu d'été.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'Horizon de mes noces
S'assourdit dans l'essence
Immortelle
Resserrant ses rêves
À la matrice éclose
De mes élévations.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'arbre de mes métamorphoses
S'emmêle aux mystères
De mes songes éphémères.
Son torse luit sous le jet
D'un crépuscule en délire
Il va chevauchant mer et monde
Monstres ailés coursiers d'enfer
Arrive galopant
Déferlant jusqu'à moi
D'un coup de rein m'enfonce
En libérant l'écume
Du plaisir insolite
Amplifié dans ma chair.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans les remous du fleuve de feu
Je me jette comme un chant
Inquiet de désespoir
Et je m'enfonce me noyer
Dans l'aqueuse poussière
Locuteur effréné
Des désirs déchaînés
Sur des plages en suspensions
Comme points d'exhalaisons
Surbordonnés aux intenses
Crachats de nuit volcanique.
Gouffres de ruines
Paysages délabrés
De nos déroutes sinueuses
De nos torrents
De nos amères rivières.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Rêves exténués
Des plus sordides solitudes.
La tourmente implacable
Se souvient des écueils
Et des sables.
Désirs fatigués de l'attente
Aux roches invisibles
Empoisonnant
Trop subtilement
Mes attentes déchues
Du vent des présages
Et des songes débridés.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la berge désertée
La foudre est le cri
De mon humanité bafouée
Aux transes du temps
Où ne s'exprime plus
Que les cris des hommes opprimés
Se déchiquetant dans l'immonde
Écartèlement du temps.
La tourmente
L’horreur de l'impuissance
Et le poignard enflammé
Du volcan de nos chairs.
Mes mots sont la houle
Et mes phrases la lame
De l'océane démence
Apesantie des âmes noyées
Je me dissémine en elles
Devenant multiple de mes erreurs
M'enfonçant d'horreur en horreur
Incapable d'en finir
Sans pouvoir reculer
Afin de me rendre
Plus avant dans ma déchéance.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Cierges fluorescents
Dans la couleur des fauves
Appels épuisés
Aux voix dispersées
Où vagissent les tonnerres
Dans la furie des vents
Et puis quand tout retombe,
Masques, symboles, carafes
Éteintes après les brûlures
Des feux ensemencés
Par les désirs
J'empoigne l'espoir
Et j'enterre mes songes
Où je m'allonge corps infâme
Sur un astre allongé
Comme au lit de ma douleur.
Inédits
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la page du temps
Les saisons passent
La terre poursuit sa longue marche
Son pas lourd lancinant
Ailé de pierre
Confus et lent
Comme un boulet de glaise
Ralentie dans son élan
Pressée dans sa torpeur.
Indolente incantation
Ces méandres dans le ciel
À la source de mes artères
Me pourchassent haletants
Comme un millier d'oiseaux
Témoins de leurs envols
Pour les consciences clairsemées
Dans les vents mensongers.
Comme une offrande morte
Au sommet d'un mont chauve
À l'appétit vorace
De l'errant vautour
Je déserte le mythe
De ma jeunesse perdue
Pour l'antre des décombres
Où je m'abandonne absente
Dans l'oubli de mon sort.
Harrassée, dépassée
Éprise d'autrefois
Je languis dans l'espace
Encombrée de mes ans.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle du couchant
De lointains appels
Vibrent comme des mélopées.
Arraché de mon sommeil
J'effiloche les nébuleuses
En effleurant les cimes
Ensevelies sous les ombres.
J'ai les souvenirs funèbres
D'un vandale
Au passé maculé
De violence et de prisons.
Le vide ne viendra plus
Je le vois
S'évader de ma carcasse
Aspirations refoulées
Épaves déchiquetées
À la dérive du ciel.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Le phare n'illuminera plus
Mes terres peuplées
De souffle aride
Et de misère
La seule que je connaisse
La mienne.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans la débâcle de l'été
C'est le bordel dans ma chambre
Où je me réveille dégoûté.
Mutilées mes pensées
Par des appels de nuit
Vibrent comme des tsé-tsés
Dénuées de poésie.
Ciel de tintamarre
Ciel de j'en ai marre
Si elle ne répond pas
Si elle me pousse à bout...
Je vois filer le temps
Me disant "Déjà septembre...
Qu'ai-je fait de mon été?
Qu'ai-je fait de mon année?
Bienvenue sur nos têtes
Ciel rouillé comme un objet
Mal entreposé, mal recyclé
Bienvenue sur nos têtes
Automne riche en beauté
Car cette année
Nous n'avons pas eu d'été.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'Horizon de mes noces
S'assourdit dans l'essence
Immortelle
Resserrant ses rêves
À la matrice éclose
De mes élévations.
Ciel roux. Ciel de septembre.
L'arbre de mes métamorphoses
S'emmêle aux mystères
De mes songes éphémères.
Son torse luit sous le jet
D'un crépuscule en délire
Il va chevauchant mer et monde
Monstres ailés coursiers d'enfer
Arrive galopant
Déferlant jusqu'à moi
D'un coup de rein m'enfonce
En libérant l'écume
Du plaisir insolite
Amplifié dans ma chair.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Dans les remous du fleuve de feu
Je me jette comme un chant
Inquiet de désespoir
Et je m'enfonce me noyer
Dans l'aqueuse poussière
Locuteur effréné
Des désirs déchaînés
Sur des plages en suspensions
Comme points d'exhalaisons
Surbordonnés aux intenses
Crachats de nuit volcanique.
Gouffres de ruines
Paysages délabrés
De nos déroutes sinueuses
De nos torrents
De nos amères rivières.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Rêves exténués
Des plus sordides solitudes.
La tourmente implacable
Se souvient des écueils
Et des sables.
Désirs fatigués de l'attente
Aux roches invisibles
Empoisonnant
Trop subtilement
Mes attentes déchues
Du vent des présages
Et des songes débridés.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Sur la berge désertée
La foudre est le cri
De mon humanité bafouée
Aux transes du temps
Où ne s'exprime plus
Que les cris des hommes opprimés
Se déchiquetant dans l'immonde
Écartèlement du temps.
La tourmente
L’horreur de l'impuissance
Et le poignard enflammé
Du volcan de nos chairs.
Mes mots sont la houle
Et mes phrases la lame
De l'océane démence
Apesantie des âmes noyées
Je me dissémine en elles
Devenant multiple de mes erreurs
M'enfonçant d'horreur en horreur
Incapable d'en finir
Sans pouvoir reculer
Afin de me rendre
Plus avant dans ma déchéance.
Ciel roux. Ciel de septembre.
Cierges fluorescents
Dans la couleur des fauves
Appels épuisés
Aux voix dispersées
Où vagissent les tonnerres
Dans la furie des vents
Et puis quand tout retombe,
Masques, symboles, carafes
Éteintes après les brûlures
Des feux ensemencés
Par les désirs
J'empoigne l'espoir
Et j'enterre mes songes
Où je m'allonge corps infâme
Sur un astre allongé
Comme au lit de ma douleur.