Si on donnait le pouvoir aux femmes dans tous les pays de la planète, ne serait-ce que pendant deux ans, l’humanité ferait un bond en avant.

 

Barack Obama

Montréal, 12 juin 2017

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  15:46:20

Même pour nous qui sommes femmes les mots ne sont pas évidents pour saisir ce qui nous différencie profondément des hommes, pas même au plan politique, ni même dans le contexte du pouvoir. Nous savons cette différence, les hommes la savent. Mais voici un cas intéressant de discours où la forme nous intéresse au moins autant que le contenu. Rien n’est plus humain qu’une pensée. Elle ne se peut qu’avec son corps, et donc ses limites. Pour rien au monde Barack Obama n’aurait voulu que son propos soit mal entendu de l’intelligence humaine, et le fait qu’il soit un homme n’est pas garant d’une proposition à laquelle tous les hommes, et particulièrement les hommes de pouvoir, peuvent adhérer.

 

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:25:52

J’ai reçu également ce propos d’Obama comme un élan - rien n’est plus politiquement incorrect de nos jours d’énoncer en termes aussi touchants l’essence de l’utopie. J’ai entendu dans la voix de cet homme une sincérité d’autant plus juste que les mots se déposaient avec circonspection. Je pense qu’il faisait très attention aux hommes à qui il s’adressait, et à lui-même en tant que funambule.

Mais il y a chez moi ce côté «trouvez l’erreur» qui m’a ensuite fait penser à Margaret Thatcher, Winnie Mandela et suivant ce sentier ombreux, je me suis laissée conduire vers des figures dont l’histoire n’a pas retenu la souplesse qu’on voudrait.

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

J’ai suivi cette entrevue en direct: les précautions, pour ne pas dire les hésitations, avec lesquelles Obama choisissait chaque mot pour expliquer son point de vue m’ont fait réfléchir à la difficulté, encore aujourd’hui, de se positionner dans un débat qui, pour naturel et sensé qu’il devrait être, et qu’il est dans la société, n’a pas encore trouvé de résonance dans la grande institution politique. Et puis, on l’a dit et redit, Donald Trump était omniprésent lors de cette rencontre où son nom n’a été prononcé en aucun moment.

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

J’ai entendu deux fois l’entrevue. En direct, la première fois, avec la traduction simultanée, j’ai ressenti exactement la même chose, et j’ajouterais, pour être d’accord avec vous, une certaine trace d’embarras. Mais la seconde fois, je l’ai écoutée en anglais uniquement. C’était très différent. Au fond, la première fois,  le propos était si saisissant que j’étais pendue littéralement aux mots traduits en français, et là on peut véritablement parler d’hésitations: celle de l’interprète.

Cet homme invisible devait sentir l’importance du moment présent, et, en bon traducteur, se devait de rendre la justesse, mais aussi la sensibilité du président qui s’exprimait. Ce dernier était visiblement conscient de l’importance de ses convictions, comme il l’a toujours été, et c’est vrai qu’il choisissait chacun de ses mots.

Toutefois, en l’écoutant en anglais uniquement, j’ai eu la certitude qu’il avait préparé ce qu’il a semblé dire sur un mode improvisé. Et non, en ce qui me concerne, il n’y avait ni embarras, ni hésitation.

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

Ce qu’il a dit avec cette manière d’éloquence, d’autres, beaucoup d’autres le pensent et l’on dit avant lui. Il lui importait de choisir le temps, car il sait qu’il fait l’histoire, et cela n’est jamais confortable d’être à la fois l’homme qui donne son opinion, et le personnage historique vivant à un chapitre important de son époque. Il n’y avait pas, en tout cas je n’ai pas senti, d’actualité à son propos - (je pense aux élections en France et en Grande-Bretagne), bien que ce fut la porte d’entrée pour installer ce propos. Il a aussi choisi Montréal pour le dire, et a introduit l’essentiel par l’humour, faisant allusion à l’admiration qu’il a pour sa femme Michelle.

 

 

Si on donnait le pouvoir aux femmes dans tous les pays de la planète, ne serait-ce que pendant deux ans, l’humanité ferait un bond en avant.

 

Barack Obama

Montréal, 12 juin 2017

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Même pour nous qui sommes femmes les mots ne sont pas évidents pour saisir ce qui nous différencie profondément des hommes, pas même au plan politique, ni même dans le contexte du pouvoir. Nous savons cette différence, les hommes la savent. Mais voici un cas intéressant de discours où la forme nous intéresse au moins autant que le contenu. Rien n’est plus humain qu’une pensée. Elle ne se peut qu’avec son corps, et donc ses limites. Pour rien au monde Barack Obama n’aurait voulu que son propos soit mal entendu de l’intelligence humaine, et le fait qu’il soit un homme n’est pas garant d’une proposition à laquelle tous les hommes, et particulièrement les hommes de pouvoir, peuvent adhérer.

 

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:25:52

J’ai reçu également ce propos d’Obama comme un élan - rien n’est plus politiquement incorrect de nos jours d’énoncer en termes aussi touchants l’essence de l’utopie. J’ai entendu dans la voix de cet homme une sincérité d’autant plus juste que les mots se déposaient avec circonspection. Je pense qu’il faisait très attention aux hommes à qui il s’adressait, et à lui-même en tant que funambule.

Mais il y a chez moi ce côté «trouvez l’erreur» qui m’a ensuite fait penser à Margaret Thatcher, Winnie Mandela et suivant ce sentier ombreux, je me suis laissée conduire vers des figures dont l’histoire n’a pas retenu la souplesse qu’on voudrait.

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J’ai suivi cette entrevue en direct: les précautions, pour ne pas dire les hésitations, avec lesquelles Obama choisissait chaque mot pour expliquer son point de vue m’ont fait réfléchir à la difficulté, encore aujourd’hui, de se positionner dans un débat qui, pour naturel et sensé qu’il devrait être, et qu’il est dans la société, n’a pas encore trouvé de résonance dans la grande institution politique. Et puis, on l’a dit et redit, Donald Trump était omniprésent lors de cette rencontre où son nom n’a été prononcé en aucun moment.

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

J’ai entendu deux fois l’entrevue. En direct, la première fois, avec la traduction simultanée, j’ai ressenti exactement la même chose, et j’ajouterais, pour être d’accord avec vous, une certaine trace d’embarras. Mais la seconde fois, je l’ai écoutée en anglais uniquement. C’était très différent. Au fond, la première fois,  le propos était si saisissant que j’étais pendue littéralement aux mots traduits en français, et là on peut véritablement parler d’hésitations: celle de l’interprète.

Cet homme invisible devait sentir l’importance du moment présent, et, en bon traducteur, se devait de rendre la justesse, mais aussi la sensibilité du président qui s’exprimait. Ce dernier était visiblement conscient de l’importance de ses convictions, comme il l’a toujours été, et c’est vrai qu’il choisissait chacun de ses mots.

Toutefois, en l’écoutant en anglais uniquement, j’ai eu la certitude qu’il avait préparé ce qu’il a semblé dire sur un mode improvisé. Et non, en ce qui me concerne, il n’y avait ni embarras, ni hésitation.

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

Ce qu’il a dit avec cette manière d’éloquence, d’autres, beaucoup d’autres le pensent et l’on dit avant lui. Il lui importait de choisir le temps, car il sait qu’il fait l’histoire, et cela n’est jamais confortable d’être à la fois l’homme qui donne son opinion, et le personnage historique vivant à un chapitre important de son époque. Il n’y avait pas, en tout cas je n’ai pas senti, d’actualité à son propos - (je pense aux élections en France et en Grande-Bretagne), bien que ce fut la porte d’entrée pour installer ce propos. Il a aussi choisi Montréal pour le dire, et a introduit l’essentiel par l’humour, faisant allusion à l’admiration qu’il a pour sa femme Michelle.

 

Si on donnait le pouvoir aux femmes dans tous les pays de la planète, ne serait-ce que pendant deux ans, l’humanité ferait un bond en avant.

 

Barack Obama

Montréal, 12 juin 2017

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Même pour nous qui sommes femmes les mots ne sont pas évidents pour saisir ce qui nous différencie profondément des hommes, pas même au plan politique, ni même dans le contexte du pouvoir. Nous savons cette différence, les hommes la savent. Mais voici un cas intéressant de discours où la forme nous intéresse au moins autant que le contenu. Rien n’est plus humain qu’une pensée. Elle ne se peut qu’avec son corps, et donc ses limites. Pour rien au monde Barack Obama n’aurait voulu que son propos soit mal entendu de l’intelligence humaine, et le fait qu’il soit un homme n’est pas garant d’une proposition à laquelle tous les hommes, et particulièrement les hommes de pouvoir, peuvent adhérer.

 

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J’ai reçu également ce propos d’Obama comme un élan - rien n’est plus politiquement incorrect de nos jours d’énoncer en termes aussi touchants l’essence de l’utopie. J’ai entendu dans la voix de cet homme une sincérité d’autant plus juste que les mots se déposaient avec circonspection. Je pense qu’il faisait très attention aux hommes à qui il s’adressait, et à lui-même en tant que funambule.

Mais il y a chez moi ce côté «trouvez l’erreur» qui m’a ensuite fait penser à Margaret Thatcher, Winnie Mandela et suivant ce sentier ombreux, je me suis laissée conduire vers des figures dont l’histoire n’a pas retenu la souplesse qu’on voudrait.

 

55Re://T7190[Hel25/AliasSaila/DameJ/Deb028/DoraL - Barack-Ob] post. 17-06-13  16:28:30

J’ai suivi cette entrevue en direct: les précautions, pour ne pas dire les hésitations, avec lesquelles Obama choisissait chaque mot pour expliquer son point de vue m’ont fait réfléchir à la difficulté, encore aujourd’hui, de se positionner dans un débat qui, pour naturel et sensé qu’il devrait être, et qu’il est dans la société, n’a pas encore trouvé de résonance dans la grande institution politique. Et puis, on l’a dit et redit, Donald Trump était omniprésent lors de cette rencontre où son nom n’a été prononcé en aucun moment.

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J’ai entendu deux fois l’entrevue. En direct, la première fois, avec la traduction simultanée, j’ai ressenti exactement la même chose, et j’ajouterais, pour être d’accord avec vous, une certaine trace d’embarras. Mais la seconde fois, je l’ai écoutée en anglais uniquement. C’était très différent. Au fond, la première fois,  le propos était si saisissant que j’étais pendue littéralement aux mots traduits en français, et là on peut véritablement parler d’hésitations: celle de l’interprète.

Cet homme invisible devait sentir l’importance du moment présent, et, en bon traducteur, se devait de rendre la justesse, mais aussi la sensibilité du président qui s’exprimait. Ce dernier était visiblement conscient de l’importance de ses convictions, comme il l’a toujours été, et c’est vrai qu’il choisissait chacun de ses mots.

Toutefois, en l’écoutant en anglais uniquement, j’ai eu la certitude qu’il avait préparé ce qu’il a semblé dire sur un mode improvisé. Et non, en ce qui me concerne, il n’y avait ni embarras, ni hésitation.

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Ce qu’il a dit avec cette manière d’éloquence, d’autres, beaucoup d’autres le pensent et l’on dit avant lui. Il lui importait de choisir le temps, car il sait qu’il fait l’histoire, et cela n’est jamais confortable d’être à la fois l’homme qui donne son opinion, et le personnage historique vivant à un chapitre important de son époque. Il n’y avait pas, en tout cas je n’ai pas senti, d’actualité à son propos - (je pense aux élections en France et en Grande-Bretagne), bien que ce fut la porte d’entrée pour installer ce propos. Il a aussi choisi Montréal pour le dire, et a introduit l’essentiel par l’humour, faisant allusion à l’admiration qu’il a pour sa femme Michelle.