Topic 7190379

DH//379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:25:32

© photo flickr.com/creativecommons/M.Moelli - Lago di Como

MÉMOIRE

 

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:25:32

Pourquoi la dépendance à un souvenir change-t-elle la façon dont nous y croyons? Je compte sur ma pensée objective, qui est la maison de données en tant que processus utilisant la raison, testée de manière rigoureuse pour que je puisse lui faire une représentation fidèle de ce que j’ai accumulé dans ma vie. Mes souvenirs sont comme des mots rangés selon un ordre précis, comme des filières portant chacun un titre: souvenirs d’enfance, souvenirs d’adolescence, souvenir récents. Ce sont des lampes importantes qui reflètent la valeur de mon identité. J’ai confiance en eux, autant que j’aurais confiance à un magasin concret où je pourrais acheter des images, les regarder et croire que celle qui me montre la Tour Eiffel est bien celle qui reproduit avec exactitude la tour Eiffel. Je compte sur la raison universelle pour me persuader que ce dont je me souviens est réellement ce qui s’est passé, pour la raison bien simple que je m’en souviens. Pas comme si c’était hier, qu’ai-je à me soucier du détail que je ne me rappelle pas? Mais le cerveau, s’il a retenu l’essentiel, ne peut pas se tromper, non? Eh bien croyez-le ou non, j’ai fait des vérifications, et les éphémérides m’ont prouvé que je me rappelais de certains faits de façon mensongère. J'ai alors fait des recherches sur la valeur qu’on peut accorder à nos souvenirs personnels, pour me rendre compte que la plupart des gens pourraient jurer dix doigts de leurs deux mains dans le feu qu’ils avaient raison dans le souvenir, mais tort dans la réalité. Alors je pose brutalement la question: la réalité peut-elle mentir? Je ne sais pas si vous croyez que ma question est importante et je ne sais pas non plus si vous pouvez comprendre mon désarroi. Suis-je bien ce que mes souvenirs me disent qui je suis, ou suis-je le pauvre Yasmin sans identité autre que le réel lui accapare?

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:29:40

Il faut voir nos souvenirs comme des enfants que nous devons défendre. Le réel est rempli de prédateurs jaloux qui veulent nous les enlever. À nous de nous blinder contre l’objectivité, parce qu’elle n’a pas de sentiments. Tant pis pour les êtres sans passion qui croient que l’objectivité est la seule façon de regarder le monde intérieur.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:32:56

On doit se souvenir qu’une mémoire est constituée d’un disque dur. Celui-ci a le dernier mot sur la connaissance car nous ne sommes pas en mesure de le modifier. Par conséquent, ce que nous lisons sur notre disque dur est ni le vrai, ni le faux, mais ce qui est écrit noir sur blanc. Que ça fasse l’affaire ou non, il faut bien se référer à quelque chose de solide.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:36:21

Votre valeur en tant que personne qui a la capacité de se souvenir de ce qui lui est arrivé (incidents, bonheurs, rencontres idylliques, voyages d’affaires ou de loisirs) n’est pas remise en cause même si quelqu’un qui partage ces souvenirs n’a pas la même perspective que vous quand il les évoque. L’importance de ces souvenirs dépend de votre intérêt pour les conditions dans lesquelles vous avez vécu tout ça. Un souvenir dont vous ne retenez que la date est comme un voyage dont vous n’avez rien rapporté de concret. Vous pouvez dire qu’il pleuvait ce jour-là tandis que la personne qui vous accompagnait ne se souvient pas du temps qu’il faisait, ou évoquera au contraire ses propres rappels selon qu’il faisait beau pour lui ou pour elle. Si rien n’est écrit, c’est vous qui avez raison, car c’est dans votre tête à vous que le souvenir est resté.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:38:57

Ceci est une revendication commune de ceux qui font face à des souvenirs de faits qui ont été vécu en groupe mais dont le groupe est constitué de gens sceptiques. Puisque la mémoire recherche toujours les explications les mieux supportées par les souvenirs, elle peut se mettre en guerre contre la mémoire des autres. Cette guerre se voit beaucoup dans les familles. Certains frères ne se souviennent pas de la même mère que certaines de leur sœurs. Que pouvons-nous faire si nous ne provenons pas de cette famille? Ne croire ni l’un ni l’autre serait manquer de respect à tous. Mais comment croire à ce que disent ces frères et sœurs, dans tous leurs témoignages sans exception?

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:41:17

Ces mémoires et souvenirs peuvent nous apparaître comme étant dissimulés, et on entre alors dans des esprits frappés par la certitude que le faux doit être le vrai: nous voici dans des tourbillons. D’autant plus que leur importances à se prétendre plus précis dans les souvenirs que les autres ne peut ni être prouvée, ni réfutée, et s’ils ont tort, ces souvenirs ne peuvent pas être réparés.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:43:29

La perspective scientifique du vrai n'est pas du tout une perspective fixe. Elle est aussi mouvante que la perspective qui rend faux le vrai, et flou le précis. En fait, c'est l'une des grandes différences entre les croyances appuyées et les croyances émotionnelles. Ces dernières sont capables  de comprendre le faux et l’incomplet.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:46:54

Je ne pense pas quant à moi que la mémoire doive être réparée. C'est bien comme ça, tant que nous n'essayons pas de la mettre en relation avec d'autres environnements où ses conditions ne sont pas prises en charge. Une mémoire faillible est trop commode pour la personne qui s’en sert. Sans elle, on dénombrerait des attentats dirigés contre les personnes qui les ont comme bouées de sauvetage.

379Re://T7190 [Gane/Hild/Zhiq/Quas/Domi/Qhej/Yasm/Qali/Tohm - Mémoire] post. 18-08-07 18:49:49

Il n'y a aucune preuve pour soutenir la mémoire dans l’épisode du déluge dans la religion. Or tout le monde s’en souvient. Car lorsque des pluies torrentielles ont lieu, cela suscite le souvenir très précis de la fois où l’on a failli périr et qu'une intervention divine ou surnaturelle, in extremis, nous a sauvés des pires engloutissements. Cela me semble être là où réside le danger pour le disque dur dont tu parles Ganesh. Il mesure la valeur de la mémoire par rapport à ce qui dépasse le cadre de ses souvenirs. Tu dois alors limiter le potentiel de son espace.

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Pourquoi la dépendance à un souvenir change-t-elle la façon dont nous y croyons? Je compte sur ma pensée objective, qui est la maison de données en tant que processus utilisant la raison, testée de manière rigoureuse pour que je puisse lui faire une représentation fidèle de ce que j’ai accumulé dans ma vie. Mes souvenirs sont comme des mots rangés selon un ordre précis, comme des filières portant chacun un titre: souvenirs d’enfance, souvenirs d’adolescence, souvenir récents. Ce sont des lampes importantes qui reflètent la valeur de mon identité. J’ai confiance en eux, autant que j’aurais confiance à un magasin concret où je pourrais acheter des images, les regarder et croire que celle qui me montre la Tour Eiffel est bien celle qui reproduit avec exactitude la tour Eiffel. Je compte sur la raison universelle pour me persuader que ce dont je me souviens est réellement ce qui s’est passé, pour la raison bien simple que je m’en souviens. Pas comme si c’était hier, qu’ai-je à me soucier du détail que je ne me rappelle pas? Mais le cerveau, s’il a retenu l’essentiel, ne peut pas se tromper, non? Eh bien croyez-le ou non, j’ai fait des vérifications, et les éphémérides m’ont prouvé que je me rappelais de certains faits de façon mensongère. J'ai alors fait des recherches sur la valeur qu’on peut accorder à nos souvenirs personnels, pour me rendre compte que la plupart des gens pourraient jurer dix doigts de leurs deux mains dans le feu qu’ils avaient raison dans le souvenir, mais tort dans la réalité. Alors je pose brutalement la question: la réalité peut-elle mentir? Je ne sais pas si vous croyez que ma question est importante et je ne sais pas non plus si vous pouvez comprendre mon désarroi. Suis-je bien ce que mes souvenirs me disent qui je suis, ou suis-je le pauvre Yasmin sans identité autre que le réel lui accapare?

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Il faut voir nos souvenirs comme des enfants que nous devons défendre. Le réel est rempli de prédateurs jaloux qui veulent nous les enlever. À nous de nous blinder contre l’objectivité, parce qu’elle n’a pas de sentiments. Tant pis pour les êtres sans passion qui croient que l’objectivité est la seule façon de regarder le monde intérieur.

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On doit se souvenir qu’une mémoire est constituée d’un disque dur. Celui-ci a le dernier mot sur la connaissance car nous ne sommes pas en mesure de le modifier. Par conséquent, ce que nous lisons sur notre disque dur est ni le vrai, ni le faux, mais ce qui est écrit noir sur blanc. Que ça fasse l’affaire ou non, il faut bien se référer à quelque chose de solide.

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Votre valeur en tant que personne qui a la capacité de se souvenir de ce qui lui est arrivé (incidents, bonheurs, rencontres idylliques, voyages d’affaires ou de loisirs) n’est pas remise en cause même si quelqu’un qui partage ces souvenirs n’a pas la même perspective que vous quand il les évoque. L’importance de ces souvenirs dépend de votre intérêt pour les conditions dans lesquelles vous avez vécu tout ça. Un souvenir dont vous ne retenez que la date est comme un voyage dont vous n’avez rien rapporté de concret. Vous pouvez dire qu’il pleuvait ce jour-là tandis que la personne qui vous accompagnait ne se souvient pas du temps qu’il faisait, ou évoquera au contraire ses propres rappels selon qu’il faisait beau pour lui ou pour elle. Si rien n’est écrit, c’est vous qui avez raison, car c’est dans votre tête à vous que le souvenir est resté.

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Ceci est une revendication commune de ceux qui font face à des souvenirs de faits qui ont été vécu en groupe mais dont le groupe est constitué de gens sceptiques. Puisque la mémoire recherche toujours les explications les mieux supportées par les souvenirs, elle peut se mettre en guerre contre la mémoire des autres. Cette guerre se voit beaucoup dans les familles. Certains frères ne se souviennent pas de la même mère que certaines de leur sœurs. Que pouvons-nous faire si nous ne provenons pas de cette famille? Ne croire ni l’un ni l’autre serait manquer de respect à tous. Mais comment croire à ce que disent ces frères et sœurs, dans tous leurs témoignages sans exception?

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Ces mémoires et souvenirs peuvent nous apparaître comme étant dissimulés, et on entre alors dans des esprits frappés par la certitude que le faux doit être le vrai: nous voici dans des tourbillons. D’autant plus que leur importances à se prétendre plus précis dans les souvenirs que les autres ne peut ni être prouvée, ni réfutée, et s’ils ont tort, ces souvenirs ne peuvent pas être réparés.

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La perspective scientifique du vrai n'est pas du tout une perspective fixe. Elle est aussi mouvante que la perspective qui rend faux le vrai, et flou le précis. En fait, c'est l'une des grandes différences entre les croyances appuyées et les croyances émotionnelles. Ces dernières sont capables  de comprendre le faux et l’incomplet.

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Je ne pense pas quant à moi que la mémoire doive être réparée. C'est bien comme ça, tant que nous n'essayons pas de la mettre en relation avec d'autres environnements où ses conditions ne sont pas prises en charge. Une mémoire faillible est trop commode pour la personne qui s’en sert. Sans elle, on dénombrerait des attentats dirigés contre les personnes qui les ont comme bouées de sauvetage.

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Il n'y a aucune preuve pour soutenir la mémoire dans l’épisode du déluge dans la religion. Or tout le monde s’en souvient. Car lorsque des pluies torrentielles ont lieu, cela suscite le souvenir très précis de la fois où l’on a failli périr et qu'une intervention divine ou surnaturelle, in extremis, nous a sauvés des pires engloutissements. Cela me semble être là où réside le danger pour le disque dur dont tu parles Ganesh. Il mesure la valeur de la mémoire par rapport à ce qui dépasse le cadre de ses souvenirs. Tu dois alors limiter le potentiel de son espace.

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Pourquoi la dépendance à un souvenir change-t-elle la façon dont nous y croyons? Je compte sur ma pensée objective, qui est la maison de données en tant que processus utilisant la raison, testée de manière rigoureuse pour que je puisse lui faire une représentation fidèle de ce que j’ai accumulé dans ma vie. Mes souvenirs sont comme des mots rangés selon un ordre précis, comme des filières portant chacun un titre: souvenirs d’enfance, souvenirs d’adolescence, souvenir récents. Ce sont des lampes importantes qui reflètent la valeur de mon identité. J’ai confiance en eux, autant que j’aurais confiance à un magasin concret où je pourrais acheter des images, les regarder et croire que celle qui me montre la Tour Eiffel est bien celle qui reproduit avec exactitude la tour Eiffel. Je compte sur la raison universelle pour me persuader que ce dont je me souviens est réellement ce qui s’est passé, pour la raison bien simple que je m’en souviens. Pas comme si c’était hier, qu’ai-je à me soucier du détail que je ne me rappelle pas? Mais le cerveau, s’il a retenu l’essentiel, ne peut pas se tromper, non? Eh bien croyez-le ou non, j’ai fait des vérifications, et les éphémérides m’ont prouvé que je me rappelais de certains faits de façon mensongère. J'ai alors fait des recherches sur la valeur qu’on peut accorder à nos souvenirs personnels, pour me rendre compte que la plupart des gens pourraient jurer dix doigts de leurs deux mains dans le feu qu’ils avaient raison dans le souvenir, mais tort dans la réalité. Alors je pose brutalement la question: la réalité peut-elle mentir? Je ne sais pas si vous croyez que ma question est importante et je ne sais pas non plus si vous pouvez comprendre mon désarroi. Suis-je bien ce que mes souvenirs me disent qui je suis, ou suis-je le pauvre Yasmin sans identité autre que le réel lui accapare?

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Il faut voir nos souvenirs comme des enfants que nous devons défendre. Le réel est rempli de prédateurs jaloux qui veulent nous les enlever. À nous de nous blinder contre l’objectivité, parce qu’elle n’a pas de sentiments. Tant pis pour les êtres sans passion qui croient que l’objectivité est la seule façon de regarder le monde intérieur.

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On doit se souvenir qu’une mémoire est constituée d’un disque dur. Celui-ci a le dernier mot sur la connaissance car nous ne sommes pas en mesure de le modifier. Par conséquent, ce que nous lisons sur notre disque dur est ni le vrai, ni le faux, mais ce qui est écrit noir sur blanc. Que ça fasse l’affaire ou non, il faut bien se référer à quelque chose de solide.

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Ceci est une revendication commune de ceux qui font face à des souvenirs de faits qui ont été vécu en groupe mais dont le groupe est constitué de gens sceptiques. Puisque la mémoire recherche toujours les explications les mieux supportées par les souvenirs, elle peut se mettre en guerre contre la mémoire des autres. Cette guerre se voit beaucoup dans les familles. Certains frères ne se souviennent pas de la même mère que certaines de leur sœurs. Que pouvons-nous faire si nous ne provenons pas de cette famille? Ne croire ni l’un ni l’autre serait manquer de respect à tous. Mais comment croire à ce que disent ces frères et sœurs, dans tous leurs témoignages sans exception?

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Ces mémoires et souvenirs peuvent nous apparaître comme étant dissimulés, et on entre alors dans des esprits frappés par la certitude que le faux doit être le vrai: nous voici dans des tourbillons. D’autant plus que leur importances à se prétendre plus précis dans les souvenirs que les autres ne peut ni être prouvée, ni réfutée, et s’ils ont tort, ces souvenirs ne peuvent pas être réparés.

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La perspective scientifique du vrai n'est pas du tout une perspective fixe. Elle est aussi mouvante que la perspective qui rend faux le vrai, et flou le précis. En fait, c'est l'une des grandes différences entre les croyances appuyées et les croyances émotionnelles. Ces dernières sont capables  de comprendre le faux et l’incomplet.

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Je ne pense pas quant à moi que la mémoire doive être réparée. C'est bien comme ça, tant que nous n'essayons pas de la mettre en relation avec d'autres environnements où ses conditions ne sont pas prises en charge. Une mémoire faillible est trop commode pour la personne qui s’en sert. Sans elle, on dénombrerait des attentats dirigés contre les personnes qui les ont comme bouées de sauvetage.

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Il n'y a aucune preuve pour soutenir la mémoire dans l’épisode du déluge dans la religion. Or tout le monde s’en souvient. Car lorsque des pluies torrentielles ont lieu, cela suscite le souvenir très précis de la fois où l’on a failli périr et qu'une intervention divine ou surnaturelle, in extremis, nous a sauvés des pires engloutissements. Cela me semble être là où réside le danger pour le disque dur dont tu parles Ganesh. Il mesure la valeur de la mémoire par rapport à ce qui dépasse le cadre de ses souvenirs. Tu dois alors limiter le potentiel de son espace.