Le malheur qui arrive à l’individu m’affecte plus que celui qui s’abat sur une collectivité. Pour la population en général, on dirait que c’est plus facile de s’émouvoir quand des quartiers sont ravagés, ou des accidents surviennent en mer. Est-ce parce que ces accidents-là sont couverts par les nouvelles? Dans ce cas, c’est moins de la compassion que du voyeurisme. Un tireur fou sème l’émoi en fauchant des vies, la terre cesse de tourner. Mais si moi je m’étouffe en mangeant des noix ou de la moutarde, et que je n’ai pas ma pompe, bien peu de gens seront concernés par ma malchance. On ne meurt pas tous égaux.
Le malheur qui arrive à l’individu m’affecte plus que celui qui s’abat sur une collectivité. Pour la population en général, on dirait que c’est plus facile de s’émouvoir quand des quartiers sont ravagés, ou des accidents surviennent en mer. Est-ce parce que ces accidents-là sont couverts par les nouvelles? Dans ce cas, c’est moins de la compassion que du voyeurisme. Un tireur fou sème l’émoi en fauchant des vies, la terre cesse de tourner. Mais si moi je m’étouffe en mangeant des noix ou de la moutarde, et que je n’ai pas ma pompe, bien peu de gens seront concernés par ma malchance. On ne meurt pas tous égaux.
Le malheur qui arrive à l’individu m’affecte plus que celui qui s’abat sur une collectivité. Pour la population en général, on dirait que c’est plus facile de s’émouvoir quand des quartiers sont ravagés, ou des accidents surviennent en mer. Est-ce parce que ces accidents-là sont couverts par les nouvelles? Dans ce cas, c’est moins de la compassion que du voyeurisme. Un tireur fou sème l’émoi en fauchant des vies, la terre cesse de tourner. Mais si moi je m’étouffe en mangeant des noix ou de la moutarde, et que je n’ai pas ma pompe, bien peu de gens seront concernés par ma malchance. On ne meurt pas tous égaux.