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Topic 7190271

DH//271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 18:54:38

 

© photo EYEOFJ Flick Paternité license "pas d'utilisation commerciale" SR Isla d'Islanda

 

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271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 18:54:38

Il avait commencé à dégeler. J'écris là-dessus aujourd'hui. Sur le Gange de Montréal. Pour peu, j’aurais marché pieds nus dans l’eau bénie, si froide et coupante que fût sa lame. Un minuscule dégel qui aura à peine duré quelques heures, jeudi dernier, sous le soleil extravagant de vos fontes, de l’équinoxe et du temps. Et puis le froid s’est incliné de nouveau sur la surface du gouffre, immuable patinoire.

Vous étiez heureux de quitter l’Inde, avec à peine un adieux narquois, vous retournant à demi, comme si vous laissiez derrière vous un tapis usé, un bidon ou une paire de sandales. Vous avez transformé les airs encombrés de votre sous-continent en vestiges, et vous êtes allés dans la reconstitution, pour assister à la solidification de vos têtes, l’épuration de vos idées, la fossilisation de votre eau.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:12:51

En Inde véritable, une parlementaire avait pour projet d’interdire la baignade parce que les eaux de notre fleuve naturel étaient encombrées de bactéries, de cadavres, de déchets humains, de merde et produits toxiques déversés par des milliers d’usines. C’est là que nous avions l’habitude de nous fondre avec l’absolu. Il était écrit partout que le système immunitaire des hindous permettait des baignades empoisonnées contre lesquelles on prévenait les touristes désireux d’essayer notre foi.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:15:29

Mais ici: nous n'étions pas prévenus que notre nouveau toit du monde serait moins élevé dans l’absolu, et que le Gange reconstitué allait contenir le cadavre gelé du treizième fils d’Aamena. Imbougeable cercueil. Il a gelé de nouveau, pour toujours, aurait-on dit, cette fois. Dans l’intensité du froid solaire qui veille en ce matin, je m’accuse. C’est peut-être moi qui ai enrayé les radiateurs. C’est peut-être moi qui me suis emparé du reflet de l’épouse de Pranesh. Mais j'en doute aussitôt.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:18:21

Et la volée, à ce compte, s’était-elle volée elle aussi? Si nombreux que vous soyez à vous accuser d’un vol de reflet, je n’ai pas dérobé le reflet d’une épouse à qui je n’ai jamais souhaité qu’abondance de tout, incluant reflet. Et je n’ai pas traficoté. Je n’ai pas, avec un tourne-vis, déréglé le code d’accès aux radiateurs du Gange. Je n’ai pas, avec mes mains, arraché de son miroir le reflet de l’épouse de Pranesh.

Il a gelé le Gange, gelé. Son abîme s’est durci dans ses parois couleur d’invisible. Elles ont brûlé les esprits cherchant à en sonder les secrets, les perles radicales, les larmes en torrentielles glissades, les gigantesques paralysies. On a sacrifié le Gange, et l’on nous a sacrifiés aussi. Les demeures enfouies contenues dans les bulles de son cristal ont fait de nous les glaçons à l’écart des verres qui devaient les contenir. On a sacrifié l’eau dans laquelle nos sacrifices ont été congelés.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:21:46

Trois pour le prix d’un: un reflet, une glace, et moi en prime. Une poissonnerie a disparu disiez-vous? Le reflet d’une épouse lui aussi. Tuniques et vestes blanches, souliers du cuir de la vache comestible, disons merci, à lui d’avoir été, à lui qui a cessé de fonctionner, au Gange déconstruit, déraisonné, déchauffé, déconstitué.

Tendez l’oreille écoutez sa complainte, n’entendez-vous pas? N’entendez-vous rien? Ouvrez la porte d’un des congélateurs au sous-sol de l’Agora des neiges. Ouvrez la porte d’un tiroir dans une morgue. Si vous avez chaud cela vous fera du bien. Je n’ai pas moi non plus tué, je n’ai pas moi non plus dérobé le reflet en l’arrachant du miroir où se cherchait un épouse. On a quand même privé mes oreilles de la complainte d’un Gange assassiné parce que sa bouche et sa gorge sont gelées.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:25:08

Quelle que soit l’identité du voleur de reflet, ce treizième fils d’Aamena qui serait couché à cette heure dans le cimetière de Hanovre, a en outre laissé peser le soupçon sur l’amitié indéfectible entre l’ingénieur et son aura grise. Il faudrait qu’Aamena parle. Aamena se tait. Les fils d’Aamena se taisent. Le treizième fils d’Aamena s’est tué. Le Gange s’est tu.

Sais-tu Oogana que l’épouse de Pranesh resplendit aujourd’hui à cette heure? Elle est une fleur du printemps. Il est arrivé ce midi sur nos terres, resplendissant par ce soleil comme un silex dans l’espace. Son vêtement de crin fend le Bélier sous l’aréole du monde. Je me suis rendu moi aussi genou dans la glace saluer le Gange silencieux sur ses rives, pour écouter sa complainte, et redire son chant: tu hi mere dil ki manjil, tu hi mera haasil. Tu es l’avenue de mon être, tu es mon tout.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:28:16

Les fleurs au printemps sont l'un des plus beaux signes de la nature sur cette terre. La plupart des gens tapent des fleurs à leurs claviers, envoient des fleurs, les livrent à leurs amis. À la recherche de fleurs en ligne je recherche souvent l’amitié par elles, par le sourire, la poste, et par le courriel de l’infinité. Magasin uni, je suis le bras et la main qui te tend à toi mes fleurs. Et toute autre occasion si le bonheur ou le chagrin attrape avec elle le mois du dégel. Soit la paix en cas de désastre soit l’espoir en cas de paix ou de neutralité. À la grande échelle internationale, merci de toutes les façons.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:32:00

Vous parlez de fleurs dans la maison de la souffrance: ma tête. Prise sur les rives tétanisées de l’enfer. Voyez-le tout blanc, sans feu, sans torche, sans allumettes. La lividité des roches et des glaciers semble si lointaine à se saisir d’une vie quelconque qu’il paraît n’y avoir plus jamais de saisons. Visitez le printemps des autres. Notre être et notre tout est parti des Indes réelles et n’y retournera jamais. Le soleil d’ici est un assemblage de plomb, qui recule dans la portion du ciel où nous sommes, battant de l’aile, incapables de rêver, incapables d’aller.

271Re://T7190 [Gyan/Indi/Song/Hass/Velli/Velo/Tikm/Oli/Ganesh - Complainte] post. 18-03-20 19:34:50

Non. Plus le printemps avancera, plus ce sera le bonheur encore.

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Il avait commencé à dégeler. J'écris là-dessus aujourd'hui. Sur le Gange de Montréal. Pour peu, j’aurais marché pieds nus dans l’eau bénie, si froide et coupante que fût sa lame. Un minuscule dégel qui aura à peine duré quelques heures, jeudi dernier, sous le soleil extravagant de vos fontes, de l’équinoxe et du temps. Et puis le froid s’est incliné de nouveau sur la surface du gouffre, immuable patinoire.

Vous étiez heureux de quitter l’Inde, avec à peine un adieux narquois, vous retournant à demi, comme si vous laissiez derrière vous un tapis usé, un bidon ou une paire de sandales. Vous avez transformé les airs encombrés de votre sous-continent en vestiges, et vous êtes allés dans la reconstitution, pour assister à la solidification de vos têtes, l’épuration de vos idées, la fossilisation de votre eau.

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En Inde véritable, une parlementaire avait pour projet d’interdire la baignade parce que les eaux de notre fleuve naturel étaient encombrées de bactéries, de cadavres, de déchets humains, de merde et produits toxiques déversés par des milliers d’usines. C’est là que nous avions l’habitude de nous fondre avec l’absolu. Il était écrit partout que le système immunitaire des hindous permettait des baignades empoisonnées contre lesquelles on prévenait les touristes désireux d’essayer notre foi.

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Mais ici: nous n'étions pas prévenus que notre nouveau toit du monde serait moins élevé dans l’absolu, et que le Gange reconstitué allait contenir le cadavre gelé du treizième fils d’Aamena. Imbougeable cercueil. Il a gelé de nouveau, pour toujours, aurait-on dit, cette fois. Dans l’intensité du froid solaire qui veille en ce matin, je m’accuse. C’est peut-être moi qui ai enrayé les radiateurs. C’est peut-être moi qui me suis emparé du reflet de l’épouse de Pranesh. Mais j'en doute aussitôt.

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Et la volée, à ce compte, s’était-elle volée elle aussi? Si nombreux que vous soyez à vous accuser d’un vol de reflet, je n’ai pas dérobé le reflet d’une épouse à qui je n’ai jamais souhaité qu’abondance de tout, incluant reflet. Et je n’ai pas traficoté. Je n’ai pas, avec un tourne-vis, déréglé le code d’accès aux radiateurs du Gange. Je n’ai pas, avec mes mains, arraché de son miroir le reflet de l’épouse de Pranesh.

Il a gelé le Gange, gelé. Son abîme s’est durci dans ses parois couleur d’invisible. Elles ont brûlé les esprits cherchant à en sonder les secrets, les perles radicales, les larmes en torrentielles glissades, les gigantesques paralysies. On a sacrifié le Gange, et l’on nous a sacrifiés aussi. Les demeures enfouies contenues dans les bulles de son cristal ont fait de nous les glaçons à l’écart des verres qui devaient les contenir. On a sacrifié l’eau dans laquelle nos sacrifices ont été congelés.

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Trois pour le prix d’un: un reflet, une glace, et moi en prime. Une poissonnerie a disparu disiez-vous? Le reflet d’une épouse lui aussi. Tuniques et vestes blanches, souliers du cuir de la vache comestible, disons merci, à lui d’avoir été, à lui qui a cessé de fonctionner, au Gange déconstruit, déraisonné, déchauffé, déconstitué.

Tendez l’oreille écoutez sa complainte, n’entendez-vous pas? N’entendez-vous rien? Ouvrez la porte d’un des congélateurs au sous-sol de l’Agora des neiges. Ouvrez la porte d’un tiroir dans une morgue. Si vous avez chaud cela vous fera du bien. Je n’ai pas moi non plus tué, je n’ai pas moi non plus dérobé le reflet en l’arrachant du miroir où se cherchait un épouse. On a quand même privé mes oreilles de la complainte d’un Gange assassiné parce que sa bouche et sa gorge sont gelées.

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Quelle que soit l’identité du voleur de reflet, ce treizième fils d’Aamena qui serait couché à cette heure dans le cimetière de Hanovre, a en outre laissé peser le soupçon sur l’amitié indéfectible entre l’ingénieur et son aura grise. Il faudrait qu’Aamena parle. Aamena se tait. Les fils d’Aamena se taisent. Le treizième fils d’Aamena s’est tué. Le Gange s’est tu.

Sais-tu Oogana que l’épouse de Pranesh resplendit aujourd’hui à cette heure? Elle est une fleur du printemps. Il est arrivé ce midi sur nos terres, resplendissant par ce soleil comme un silex dans l’espace. Son vêtement de crin fend le Bélier sous l’aréole du monde. Je me suis rendu moi aussi genou dans la glace saluer le Gange silencieux sur ses rives, pour écouter sa complainte, et redire son chant: tu hi mere dil ki manjil, tu hi mera haasil. Tu es l’avenue de mon être, tu es mon tout.

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Les fleurs au printemps sont l'un des plus beaux signes de la nature sur cette terre. La plupart des gens tapent des fleurs à leurs claviers, envoient des fleurs, les livrent à leurs amis. À la recherche de fleurs en ligne je recherche souvent l’amitié par elles, par le sourire, la poste, et par le courriel de l’infinité. Magasin uni, je suis le bras et la main qui te tend à toi mes fleurs. Et toute autre occasion si le bonheur ou le chagrin attrape avec elle le mois du dégel. Soit la paix en cas de désastre soit l’espoir en cas de paix ou de neutralité. À la grande échelle internationale, merci de toutes les façons.

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Vous parlez de fleurs dans la maison de la souffrance: ma tête. Prise sur les rives tétanisées de l’enfer. Voyez-le tout blanc, sans feu, sans torche, sans allumettes. La lividité des roches et des glaciers semble si lointaine à se saisir d’une vie quelconque qu’il paraît n’y avoir plus jamais de saisons. Visitez le printemps des autres. Notre être et notre tout est parti des Indes réelles et n’y retournera jamais. Le soleil d’ici est un assemblage de plomb, qui recule dans la portion du ciel où nous sommes, battant de l’aile, incapables de rêver, incapables d’aller.

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Non. Plus le printemps avancera, plus ce sera le bonheur encore.

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Il avait commencé à dégeler. J'écris là-dessus aujourd'hui. Sur le Gange de Montréal. Pour peu, j’aurais marché pieds nus dans l’eau bénie, si froide et coupante que fût sa lame. Un minuscule dégel qui aura à peine duré quelques heures, jeudi dernier, sous le soleil extravagant de vos fontes, de l’équinoxe et du temps. Et puis le froid s’est incliné de nouveau sur la surface du gouffre, immuable patinoire.

Vous étiez heureux de quitter l’Inde, avec à peine un adieux narquois, vous retournant à demi, comme si vous laissiez derrière vous un tapis usé, un bidon ou une paire de sandales. Vous avez transformé les airs encombrés de votre sous-continent en vestiges, et vous êtes allés dans la reconstitution, pour assister à la solidification de vos têtes, l’épuration de vos idées, la fossilisation de votre eau.

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En Inde véritable, une parlementaire avait pour projet d’interdire la baignade parce que les eaux de notre fleuve naturel étaient encombrées de bactéries, de cadavres, de déchets humains, de merde et produits toxiques déversés par des milliers d’usines. C’est là que nous avions l’habitude de nous fondre avec l’absolu. Il était écrit partout que le système immunitaire des hindous permettait des baignades empoisonnées contre lesquelles on prévenait les touristes désireux d’essayer notre foi.

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Mais ici: nous n'étions pas prévenus que notre nouveau toit du monde serait moins élevé dans l’absolu, et que le Gange reconstitué allait contenir le cadavre gelé du treizième fils d’Aamena. Imbougeable cercueil. Il a gelé de nouveau, pour toujours, aurait-on dit, cette fois. Dans l’intensité du froid solaire qui veille en ce matin, je m’accuse. C’est peut-être moi qui ai enrayé les radiateurs. C’est peut-être moi qui me suis emparé du reflet de l’épouse de Pranesh. Mais j'en doute aussitôt.

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Et la volée, à ce compte, s’était-elle volée elle aussi? Si nombreux que vous soyez à vous accuser d’un vol de reflet, je n’ai pas dérobé le reflet d’une épouse à qui je n’ai jamais souhaité qu’abondance de tout, incluant reflet. Et je n’ai pas traficoté. Je n’ai pas, avec un tourne-vis, déréglé le code d’accès aux radiateurs du Gange. Je n’ai pas, avec mes mains, arraché de son miroir le reflet de l’épouse de Pranesh.

Il a gelé le Gange, gelé. Son abîme s’est durci dans ses parois couleur d’invisible. Elles ont brûlé les esprits cherchant à en sonder les secrets, les perles radicales, les larmes en torrentielles glissades, les gigantesques paralysies. On a sacrifié le Gange, et l’on nous a sacrifiés aussi. Les demeures enfouies contenues dans les bulles de son cristal ont fait de nous les glaçons à l’écart des verres qui devaient les contenir. On a sacrifié l’eau dans laquelle nos sacrifices ont été congelés.

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Trois pour le prix d’un: un reflet, une glace, et moi en prime. Une poissonnerie a disparu disiez-vous? Le reflet d’une épouse lui aussi. Tuniques et vestes blanches, souliers du cuir de la vache comestible, disons merci, à lui d’avoir été, à lui qui a cessé de fonctionner, au Gange déconstruit, déraisonné, déchauffé, déconstitué.

Tendez l’oreille écoutez sa complainte, n’entendez-vous pas? N’entendez-vous rien? Ouvrez la porte d’un des congélateurs au sous-sol de l’Agora des neiges. Ouvrez la porte d’un tiroir dans une morgue. Si vous avez chaud cela vous fera du bien. Je n’ai pas moi non plus tué, je n’ai pas moi non plus dérobé le reflet en l’arrachant du miroir où se cherchait un épouse. On a quand même privé mes oreilles de la complainte d’un Gange assassiné parce que sa bouche et sa gorge sont gelées.

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Quelle que soit l’identité du voleur de reflet, ce treizième fils d’Aamena qui serait couché à cette heure dans le cimetière de Hanovre, a en outre laissé peser le soupçon sur l’amitié indéfectible entre l’ingénieur et son aura grise. Il faudrait qu’Aamena parle. Aamena se tait. Les fils d’Aamena se taisent. Le treizième fils d’Aamena s’est tué. Le Gange s’est tu.

Sais-tu Oogana que l’épouse de Pranesh resplendit aujourd’hui à cette heure? Elle est une fleur du printemps. Il est arrivé ce midi sur nos terres, resplendissant par ce soleil comme un silex dans l’espace. Son vêtement de crin fend le Bélier sous l’aréole du monde. Je me suis rendu moi aussi genou dans la glace saluer le Gange silencieux sur ses rives, pour écouter sa complainte, et redire son chant: tu hi mere dil ki manjil, tu hi mera haasil. Tu es l’avenue de mon être, tu es mon tout.

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Les fleurs au printemps sont l'un des plus beaux signes de la nature sur cette terre. La plupart des gens tapent des fleurs à leurs claviers, envoient des fleurs, les livrent à leurs amis. À la recherche de fleurs en ligne je recherche souvent l’amitié par elles, par le sourire, la poste, et par le courriel de l’infinité. Magasin uni, je suis le bras et la main qui te tend à toi mes fleurs. Et toute autre occasion si le bonheur ou le chagrin attrape avec elle le mois du dégel. Soit la paix en cas de désastre soit l’espoir en cas de paix ou de neutralité. À la grande échelle internationale, merci de toutes les façons.

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Vous parlez de fleurs dans la maison de la souffrance: ma tête. Prise sur les rives tétanisées de l’enfer. Voyez-le tout blanc, sans feu, sans torche, sans allumettes. La lividité des roches et des glaciers semble si lointaine à se saisir d’une vie quelconque qu’il paraît n’y avoir plus jamais de saisons. Visitez le printemps des autres. Notre être et notre tout est parti des Indes réelles et n’y retournera jamais. Le soleil d’ici est un assemblage de plomb, qui recule dans la portion du ciel où nous sommes, battant de l’aile, incapables de rêver, incapables d’aller.

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Non. Plus le printemps avancera, plus ce sera le bonheur encore.